Aboubarcar Diakité artisan, fabricant de tableau de décorations, nous fait part de son calvaire ou sa situation financière causé par la pandémie Covid-19.
“Vraiment la Covid-19 nous a causé beaucoup de tort, parce que ce sont les étrangers qui achètent le plus souvent nos produits. Et comme vous le savez, tous les frontières et les aéroports étaient fermés. Cela a entrainé beaucoup de galère, et du coup, nous venons rarement au marché pour notre protection et le manque de client”, nous témoigne Aboubacar Diakité. Il nous rappelle qu’il est très difficile et que ce n’est pas rentable pour eux de travailler à la maison car c’est dans les ateliers qu’ils ont tous leurs matériels. Il ajoute également que grâce à l’APCM (l’Assemblée permanente des Chambres de métiers du Mali), qu’ils ont reçu une aide composée des denrées alimentaires venant d’une ONG internationale. D’après M. Diakité, cette donation n’était pas du tout suffisante. “Ici à l’artisanat, il y a 89 ateliers, après les partages, chacun de nous n’a eu qu’un paquet de 7g de macaroni, et les chefs d’ateliers n’ont eu qu’un sac de riz”.
“Maintenant que les choses reprennent leurs cours normal, les clients viennent un peu. Même si jusque-là ce n’est pas suffisant, car on ne vend que 30 % sur ce que nous vendions auparavant. Moi personnellement, je vendais beaucoup de tableaux, actuellement à cause de la Covid-19 et des tensions qui règnent dans notre pays, je peux faire trois à quatre jours sans vendre un tableau, c’est vraiment pitoyable”, s’exclame M. Diakité.
Les artisans sont très déçus de la manière dont on les traite. Les artisans sont négligés, alors qu’ils représentent le Mali à travers leur art dans le monde entier.
Pour conclure, M. Diakité invite le gouvernement malien à améliorer les conditions de vie des artisans car ils participent fortement au développement économique du Mali.
Bintou Diawara
Zeïnabou Fofana