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Cour d’Assises : Deux anciens militaires condamnés à 5 ans de réclusion pour vol qualifié

La Cour d’Assises, en son audience du jeudi 04 juin, a retenu deux anciens éléments des rangs de l’armée malienne dans les liens d’accusation de vol qualifié, d’association de malfaiteurs, de coups et blessures volontaires et d’usurpation de titre. Ils ont, en conséquence, été condamnés à une peine de cinq ans d’emprisonnement chacun.

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Ils ont comparu pour quatre chefs d’accusation et ont été condamnés pour les quatre infractions. Il s’agit notamment d’association de malfaiteurs, vol qualifié coups et blessures volontaires et usurpation de titre, tous commis contre la même personne.

Pour revenir aux faits : Moussa et Salia Samaké sont des amis de longue date. Ils ont même fait leur entrée dans les rangs de l’armée ensemble avant que le deuxième ne soit radié pour indiscipline des rangs à Sévaré où il servait. Moussa, qui continuait toujours à servir à Léré, a pris une permission de trois jours pour venir à Kati. Mais dix jours après, il était toujours là. «  Je ne voulais plus repartir « , a-t-il dit.

Mais qu’est-ce qui s’est passé cette nuit en plein centre de la ville de Bamako ?

Selon la victime,  » Je quittais (en voiture NDLR) N’Tomikorobougou vers 22 heures, il pleuvait et il n’y a avait personne en circulation. Arrivé au rond-point de la mairie du district, j’ai été arrêté par un militaire (Moussa). Il m’a demandé si je partais à Kati, je lui ai répondu que je suis en partance pour Djélibougou. C’est ainsi qu’il m’a proposé de le déposer en cours de route. Comme c’est un militaire, j’ai accepté… Il a alors fait appel à son ami également en tenue (Salia). Ce dernier est rentré s’asseoir près de moi et Moussa s’est assis juste derrière moi « .

Il poursuit :  » Arrivé aux feux tricolores qui se trouvent près du Grand Hôtel (là où les routes  de Kati et Djélibougou se séparent, ndlr) Moussa a braqué son arme sur ma nuque et m’a demandé de prendre la route de Kati… J’ai eu la ruse de leur demander d’attendre qu’on arrive au niveau de l’hôpital Gabriel Touré pour reprendre le chemin de Kati. Lorsque nous sommes arrivés sur place, j’ai brusquement garé la voiture pour en sortir rapidement avant de verrouiller les portières et crier au secours… Les policiers sont alors intervenus et, pendant qu’on discutait, Salia m’a donné deux gifles et a tenté de me prendre les clés de ma voiture avant que la police militaire ne débarque pour les amener « .

Interrogés à la barre, les accusés ont raconté une autre version des faits.  » Ce soir-là, j’avais décidé enfin de rejoindre mon poste de Léré sur conseils de mes parents « , a affirmé Moussa. «  Je suis parti prendre Salia chez lui pour qu’il m’accompagne à Yirimadjo afin de prendre mes affaires… Au retour, on n’avait pas de transport et on a commencé à faire de l’auto-stop. Des motocyclistes voulaient me prendre comme je portais ma tenue, mais pas Salia (ce dernier étant radié de l’armée). C’est pourquoi, je lui ai prêté ma tenue. Un premier véhicule nous a déposés à Djélibougou avant qu’un taximan ne nous ramène devant la mairie du district « , a-t-il expliqué à la barre.

C’est là que tout s’est joué. «  J’ai arrêté une voiture en provenance de N’Tomikorobougou (la victime, ndlr) pour lui proposer de nous amener à Kati, chose qu’il accepta sans problème. C’est quand on est arrivé aux feux tricolores qu’il a pris la route de Djélibougou. Je lui ai demandé de s’arrêter, mais il avait l’air paniqué et a accéléré la voiture jusque devant l’hôpital Gabriel Touré. Ensuite, il s’est brusquement projeté hors du véhicule avant de crier au scandale… Il nous a bloqués à l’intérieur de sa voiture… Nous sommes sortis et avons parlé avec les policiers qui étaient là « , a-t-il détaillé avant d’ajouter que personne n’a essayé de soutirer les clés de la victime, mais que  Salia lui a donné une gifle.

La Cour :  » Pourquoi est-ce que la victime mentirait sur vous alors ?  » Je ne sais pas…  » a répondu tout court Moussa. Dans le camp de la défense, on estime que les infractions reprochées à leurs clients n’étaient pas réunies, sauf l’usurpation de titre. Mais, du côté de la Cour, les choses ont été comprises autrement et les accusés, bénéficiant des circonstances atténuantes, ont écopé de cinq ans d’emprisonnement ferme chacun.

Aboubacar DICKO

 

 

Pour avoir tenté de soutirer indûment de l’argent à un commerçant de la place

Trois Maliens et un Camerounais arrêtés par la police spéciale du chemin de fer de Bamako

Le commissariat spécial du chemin de fer est en train d’enregistrer  des résultats très remarquables pour la sécurité des personnes et de leurs biens suite à l’engagement du commissaire en charge, Moussa Fassirima Keïta. En effet, ce commissariat vient de mettre la main sur une bande composée de trois Maliens, notamment Moutarda Touré, Mohamed Macalou, Abdoulaye Koné et d’un Camerounais, Mating Stéphane. Ils ont opéré plusieurs agressions dans notre pays.  La bande avait soutiré de l’argent à un certain Mamadou Sylla en 2013 et tenté de l’escroquer à nouveau. C’est un système dénommé  ele triangle camerounaise qui est utilisé par la bande et qui faisait semer la terreur.

e système «du triangle camerounais» continue de faire des victimes à travers la présence de quelques réseaux qui utilisent des numéros étrangers pour proposer des marchés à leurs cibles.  Cette bande enregistre les numéros des commerçants affichés sur les plaques de leurs boutiques. Elle  prend le temps nécessaire d’étudier leurs faits et gestes   avant de passer à l’opération. C’est ainsi que courant janvier 2013, Mamadou Sylla, un commerçant de la place, a été victime de leur mode opératoire. Ce commerçant  a été appelé par un numéro étranger et l’induvidu qui était au bout du fil s’est fait passer pour un certain Sylla,  résidant en Angleterre. Il propose à Mamadou Sylla un marché dans lequel ce dernier réalisera un hyper bénéfice en achetant un produit à 30 000 FCFA l’unité pour le revendre à son ami Sud-Africain  à 100 Euros, soit 65 000 FCFA l’unité. Immédiatement, Mamadou Sylla s’exécute en achetant 200 sachets  à  raison de 30 000 FCFA l’unité soit  6 millions de FCFA au total.

Après l’achat des produits, aucun des numéros soi-disant  ne répondait.  Ni celui du   fournisseur  en Angleterre encore moins le client dont on lui disait au téléphone qu’il était prêt  à acheter ces produits. Pire, quelques jours plus tard, le nommé Sylla censé se trouver en Angleterre l’appele pour proliférer des injures à son endroit et lui interdire de le rappeler pour réclamer quoi que ce soit.    Aux dires de Mamadou Sylla, le 1er juin dernier, le même groupe a  tenté de l’escroquer de nouveau. Cette fois-ci,  la personne qui l’appele s’est fait passer  pour un certain Docteur Bakary Coulibaly, en disant qu’il était  à Sadiola dans une mine d’or et qu’il a besoin d’un produit pharmaceutique susceptible de lutter contre l’impuissance sexuelle  et autres maladies  sexuelles pour un ami Sud-Africain. Et que  le produit se trouve avec un vieux du nom de  Bourama Coulibaly domicilié  à Bougouni. Il lui a expliqué que le vieux   vend le sachet à la somme de 35 000 FCF et que  son ami Sud-Africain veut le  prendre à 100 Euros (65 000FCFA). Le commerçant  a aussitôt compris que c’est le groupe qui l’ a escroqué en 2013 qui veut refaire son coup.

Aussi s’est-il immédiatement  rendu au commissariat du chemin de fer pour porter plainte  contre  X. Le commissariat spécial, dirigé par le jeune commissaire Moussa Fassiriman Keïta, a mobilisé les éléments de sa brigade de recherche  pour mettre la main sur les auteurs de cette activité crapuleuse. C’est ainsi que les membres du triangle camerounais ont été démasqués, arrêtés et conduits au commissariat de la police spéciale du chemin de fer pour répondre de leurs actes.

Cléophas TYENOU       

source : L’Indépendant

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