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Cour d’assises : Assesseurs ronfleurs

La Cour d’assises, qui se tient depuis plus de deux semaines maintenant à la Cour d’Appel de Bamako sise à Banankabougou, ne cesse de faire parler d’elle. Pas seulement à cause des accusés qui comparaissent devant elle dans des dossiers relevant de différents types de criminalité, mais aussi du fait du   phénomène  consistant  pour certains assesseurs à confondre la salle d’audience avec leur chambre à coucher.

En effet,  certains d’entre eux n’hésitent pas à plonger dans les bras de Morphée aux heures d’audience. Il n’est pas rare de les voir sommeiller  quand l’accusé est à la barre et qu’il subit le feu roulant des questions du président de la séance pour situer sa responsabilité dans les faits qui lui sont reprochés.

Rien d’étonnant donc qu’ils soient à court de question quand arrive leur tour de s’adresser à l’accusé. Pour les tirer de cette douce torpeur, il faut de temps à autre une secousse donnée à l’épaule par la greffière vigilante. Alors, les yeux rougis, ils se contentent de faire un signe de la tête ou de la main, signifiant qu’ils n’ont pas de question. Souvent, quand le président veut leur donner la parole, cela trouve qu’ils se spnt déjà rendormis l’obligeant à passer la parole à d’autres.

» Regardez ces gens, ils ne suivent même pas l’audience. Et dire que ce sont eux qui vont décider du sort de l’accusé dans le secret des délibérations « , susurre un jeune homme à son voisin de banc.

Question opportune : quelqu’un qui passe tout son temps à roupiller dans une salle d’audience peut-il honnêtement statuer sur la culpabilité ou non d’un accusé ? Nous doutons fort que cela soit possible quand on sait que, dans une affaire judiciaire, la moindre affirmation peut s’avérer décisive pour la suite du procès. Certaines affaires, en justice, ne se jouent que sur de simples détails.
Avec une si mauvaise habitude, gageons qu’on assistera  avant la fin des assises, à la libération un   criminel de haut  vol ou à la condamnation à une lourde peine d’un parfait  innocent. Par la faute de nos assesseurs  »ronfleurs ».
Aboubacar DICKO  Stagiaire

SOURCE: L’Indépendant

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