L’ancien président guinéen, Alpha Condé n’avait certainement pas toutes les informations sur son tombeur, le colonel Mamadi Doumbouya.
En septembre 2021, des officiers à leur tête le Colonel Mamadi Doumbouya renversaient le président élu de la Guinée, le professeur Alpha Condé. Celui qui venait d’être réélu pour un troisième mandat controversé à la tête de la Guinée qu’il dirige depuis 2010 a vu son régime tombé en quelques heures après des tirs dans la banlieue de Conakry.
Près d’un an après sa chute spectaculaire, l’ancien opposant historique qui a conquis le pouvoir par les urnes s’est confié sur ce putsch qu’il n’a pas vu venir. Dans les colonnes de Jeune Afrique, les confidences d’Alpha Condé ont eu un échos retentissant. L’ancien chef de l’Etat avoue n’avoir jamais su que celui qui a écourté son séjour au palais Mohammed V était un ancien légionnaire l’armée française.
«Le CV de Doumbouya ne m’a jamais été soumis; si j’avais su que c’était un ancien légionnaire français, je ne l’aurais jamais choisi», a-t-il confié à un de ses proches. « Mieux, à l’entendre, ce n’est pas lui qui l’a nommé à la tête des Forces spéciales, une unité d’élite censée être déployée à la frontière avec le Mali pour protéger la Guinée des infiltrations d’éléments jihadistes, mais qui, en réalité, n’a jamais quitté son cantonnement de Kaleya, à 130 kilomètres de Conakry« , peut-on lire aussi dans cet article de François Soudan. Peut-être trop laxiste ou trop bureaucrate, le professeur Alpha Condé l’aura pris à ses dépends.