« Le 9 septembre 2022, alors que l’on s’attendait à la libération prochaine des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée, par le Mali, comme une affaire judiciaire, les autorités maliennes ont demandé qu’en contrepartie de la libération de ces 46 militaires, la Côte d’Ivoire extrade vers le Mali, des personnalités qui selon elles, bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali », déclare le CNS dans un communiqué lu par son secrétaire exécutif, Fidèle Sarassoro.
Pour la Côte d’Ivoire, cette demande confirme une fois de plus, le fait que « ses soldats ne sont, en aucun cas, des mercenaires, mais plutôt des otages ». Et considère ce chantage comme inacceptable et exige la libération, sans délai, de ses 46 soldats. Le président de la République a réitéré aux 46 soldats injustement arrêtés au Mali, ainsi qu’à leurs familles, tout son soutien et sa solidarité dans ces moments difficiles, indique le communiqué.
Le chef de l’Etat a exprimé, à nouveau, ses félicitations aux Forces de sécurité, pour la sérénité dont elles font preuve, face à cette crise. Enfin, il a exhorté les Ivoiriennes et les Ivoiriens au calme et à la retenue. Il les a assurés que toutes les dispositions sont prises pour que nos vaillants militaires regagnent bientôt notre pays.
Pour rappel, 49 soldats ivoiriens, déployés au Mali en qualité de 8ème détachement de l’Élément de soutien national au sein de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), ont été interpellés et mis aux arrêts, le 10 juillet 2022, au motifs qu’ils étaient des mercenaires. Trois d’entre eux ont été libérés et ont regagné la Côte d’Ivoire, le 3 septembre 2022.