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CÔTE D’IVOIRE : Des élections municipales marquées par d’importantes tensions et dissidences

Samedi 13 octobre 2018, le peuple ivoirien était appelé aux urnes dans le cadre des élections municipales
qui ont malheureusement été marquées par d’importantes tensions et des désaccords entre les diérents
partisans des candidats et les forces de l’ordre d’une part, et d’autre part entre les partisans et la CEI.
Selon les informations recueillies sur le site « Africanews », la tension a dominé pendant toute la nuit à la
Commission Electorale Indépendante (CEI) ivoirienne sise au quartier Plateau à Abidjan qui, au moment des
faits, ne s’était pas prononcée sur les résultats de ces municipales qui ont eu lieu le samedi dernier.
Selon les informations reçues, à 01H 30, malgré la centralisation de tous les bureaux de vote à l’antenne locale
de la CEI sise au Plateau, les constats s’avèrent que le travail de compilation et de validation des résultats des
bureaux n’avait pas toujours démarré, alors que les observateurs, ainsi que les partisans des candidats,
continuaient à surveiller les urnes sous une tension agrante.


Ce, malgré d’importants dispositifs de la police.
Ainsi, vers 8H45, les urnes ont pu nalement
être transférées sous l’escorte des policiers et des partisans des
deux candidats vers le département de la CEI du quartier d’Angré d’Abidjan pour l’apaisement de la situation.
Cette élection municipale qui opposait Fabrice Sawegnon, non moins candidat du parti de Rassemblement
des Houphouéistes pour la démocratie et la Paix (RHDP) au député Jacques Ehouo, non moins porte-étendard
du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a selon les précisions des certains observateurs, aussi assisté
au refus de signer les procès-verbaux, le samedi soir, par les représentants du candidat Fabrice Sawegnon
dans les bureaux de vote où ce dernier est censé être dominé par son adversaire. Sans oublier que ces
représentants faiseurs d’intimidation verbale et physique, ont également refusé d’assister à des travaux de la
CEI, selon les témoignages de certains observateurs.
S’exprimant sur la situation présente, le candidat Sawegnon a catégoriquement réfuté ces assertions en
précisant que suite à la découverte des bureaux où il y a eu des irrégularités, les représentants de son parti
n’ont pas accepté de signer. Puis de poursuivre : « Nous n’avons personne à la CEI nuitamment parce qu’on a
dit que les opérations étaient arrêtées », avant de préciser : « On est légaliste, on attend le verdict de la CEI ».
Pendant ce temps, son adversaire, Ehouo, conrmait
sa victoire en armant
avoir un écart de 3000 voix
connues lors des opérations de dépouillements dans les bureaux de vote.
Il convient aussi de retenir que plusieurs incidents ont eu lieu en province avec notamment le trépas d’une
personne dans le centre-sud du pays. À savoir également qu’un arontement
opposant les forces de l’ordre
aux partisans d’un candidat, censé être vaincu, a été source de la mort de deux personnes près de Séguéla
(centre) dès le lendemain des opérations électorales, selon les dires d’une organisation de la société civile
ivoirienne. Et comme origine de cet accrochage : les partisans auraient refusé de lever le barrage qu’ils avaient
mis en dépit des tentatives de dialogue. Ainsi, c’est produit un arontement
ayant coûté la mort de deux
personnes. Il reste à préciser si les victimes sont des rangs des forces de l’ordre ou des partisans.
Le jour du vote, un autre arontement
a eu lieu à la mairie de Lakota où une personne a succombé d’un coup
de couteau. S’y ajoutent les arontements
de Badiala entre les partisans des deux candidats ayant occasionné
la mort d’une personne.
Au regard de ces diérentes
contestations et ces incidents pendant et après ces élections municipales et
régionales ivoiriennes, il n’est pas outrageant de dire que ces élections ont été vraiment marquées par
d’importantes tensions et incompréhensions à la fois entre les partisans des candidats d’une part, entre ceuxci
et les forces de l’ordre d’autre part et en outre la CEI se trouve déjà au centre de la polémique.
Mamadou Diarra, stagiaire

Source: Le Pays

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