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Corruption et détournement du dénier public : Le Pôle économique et financier sur le dos de Bakary Togola, le Général Salif Traoré, l’ex-ministre Zeynab Diop et plusieurs autres personnalités

Avec la lutte contre la corruption et le détournement du dénier public en cours, des anciens cadres et ministres du pays demeurent dans le collimateur de la justice. Ils seront, dans les jours à venir, nombreux à donner des explications sur leur passage au sein des postes qu’ils ont eus à occuper par le passé. Quelques années après qu’il ait été acquitté par les juges de la cour d’Assises spéciale pour les crimes économiques de Bamako, le président sortant de la confédération des sociétés coopératives de producteurs de coton, en l’occurrence Bakary Togola vient d’être entendu par la justice, mais cette fois-ci par les membres du pôle économique et financier de Bamako. A cette situation s’ajoute l’interpellation suivie du placement sous mandat de dépôt du général Salif Traoré, ex-ministre de la Sécurité et de la Protection civile sous IBK, en plus du cas de Mme Traoré Zeynab Diop, ancienne ministre des Transports et de l’Equipement sous le régime déchu.

Des moments difficiles pour des cadres et anciens ministres du pays. Visiblement droit dans ses bottes, la justice envisagerait dorénavant appuyer sur l’accélérateur, pour la lutte implacable contre la corruption et la délinquance financière au Mali. Pour des faits qualifiés de malversations financières en lien avec le dossier de « sécuriport », deux puissants ministres du feu Ibrahim Boubacar Keïta auraient été placés, dans l’après-midi du mercredi 30 août dernier, sous un mandat de dépôt par la justice. Il s’agit du général Salif Traoré, ancien ministre de la Sécurité et de la Protection civile sous IBK, et de Mme Traoré Zeynab Diop, ex-ministre des Transports et de l’équipement sous le même défunt régime. D’une source sûre, plusieurs autres personnalités sont visées dans le dossier pris à bras le corps par la justice. A cette nouvelle donne s’ajoute le cas de Bakary Togola. L’homme connu sous le sobriquet « roi du coton » reste encore dans le collimateur de la justice. C’est aux environs de l’après-midi du mardi, 29 août dernier que l’annonce d’interpellation suivie du placement en garde-à-vue de Bakary Togola et 5 autres personnes a émaillé presque tous les réseaux sociaux. Connu pour sa philanthropie, le richissime paysan n’est aucunement le seul présumé coupable pointé du doigt. Le président sortant de la confédération des sociétés coopératives de producteurs de coton a été placé en garde-à-vue, le 29 août dernier, au même titre que d’autres responsables du secteur pour « faux et usage de faux » ; « complicité et atteinte aux biens publics ». Les éléments de la Brigade du pôle économique et financier de Bamako ont, en terme clair, interpellé et placé en garde-à-vue les nommés Soloba Mady Keïta, non moins secrétaire général et président de la fédération de Kita, Mady Keïta, comptable de la fédération de Kita. S’y ajoute le cas de Drissa Traoré, Mamadou Fomba et Aliou Dembélé, membres du conseil de surveillance de la C-SCPC, selon les indiscrétions. Ainsi, le leader paysan et ancien soutien de l’ex-président déchu, Ibrahim Boubacar Keïta avait, par le passé, été poursuivi et détenu pour détournement de 10 milliards de nos francs. Le nommé « roi du coton » qui risquait une peine à perpétuité a été, faudra-t-il le rappeler, acquitté par la suite en date du lundi 29 novembre 2021 par la cour d’Assises spéciale pour les crimes économiques. Une libération face à laquelle l’actuel ministre Kassogué avait clairement manifesté sa désapprobation. Selon un proche joint au téléphone, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Mamoudou Kassogué semble ne pas être toujours d’accord avec l’acquittement du « roi du coton ». « Bakary Togola a été interpellé puis placé en garde-à-vue par le pôle économique et financier de Bamako. Je confirme cela en disant qu’il n’a rien fait. Dans ce nouveau dossier, on lui demande de justifier quelque chose qu’il n’a pas fait au moment où il était encore président de la confédération. Il s’agit des dépenses effectuées dans le secteur au niveau de Kita lorsque Bakary était président de la confédération ». « Je pense qu’il revient plutôt aux responsables de Kita de justifier ce qu’ils ont fait. Mais il me semble que le ministre n’est toujours pas d’accord avec l’acquittement de Bakary. Il n’a, à mon avis, rien à voir dans ce nouveau dossier », rapporte un proche joint au téléphone qui se dit persuadé que Togola va encore recouvrer sa liberté.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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