La Synergie des Syndicats de la Police Nationale composée de : SPN-UNTM, SPN-CSTM, SNOP, SYNAPOL, SAP, APN, APRM, SYLIPOL, SIP et le SYNACOMPOL était en assemblée générale d’information au Groupement Mobile de Sécurité et à la Compagnie de la Circulation Routière la semaine dernière. Ladite Assemblée Générale avait pour objectif d’informer l’ensemble des fonctionnaires de Police des mesures syndicales que la Synergie veut entamer aux profits des fonctionnaires de la Police Nationale.
En attendant un point de presse prévu pour ce vendredi pour sceller cette unité d’action syndicale, et aussi pour faire part des décisions à prendre concernant la marche, le sit-in et le préavis de grève dans les prochains jours, certains n’ont pas manqué de dénoncer la gestion désastreuse faite des policiers du GMS et de la CCR, lesquels sont du reste spoliés le plus souvent de leurs primes et perdiems. Ceux-ci demandent l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail qui des plus miséreuses comparées à celles de leurs collègues de la sécurité publique, c’est dire les commissariats !
Ils exigent que soit arrêté ce qu’ils ont appelé « Labo », un jargon désignant les coupes faites par les chefs sur les perdiems des agents, et qu’ils soient traités en tant que maillon essentiel dans l’architecture sécuritaire de notre pays, avec tous les droits, avantages et outils de travail qui vont avec. En effet, faut-il le rappeler, agissant sous l’autorité de la Direction Générale de la Police Nationale et de la Direction Régionale de la Police, le Groupement Mobile de Sécurité (GMS) a compétence pour prévenir tout trouble à l’ordre public et réprimer les infractions aux lois dans le District de Bamako et éventuellement sur l’ensemble du territoire.
Le GMS intervient pour maintenir et rétablir l’ordre public, réguler la circulation routière, escorter les personnalités civiles et militaires, contrôler les personnes et les biens aux points d’entrée des villes, assurer des gardes statiques des services de police, des représentations diplomatiques, des organisations internationales, des organisations non gouvernementales. Il effectue des missions d’appui ou de renfort aux unités de police, mais aussi aux administrations. Il est organisé en six (6) compagnies.
Des véhicules avec des hommes armés sont déployés au niveau de certains carrefours pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Ces équipes montent la garde pour lutter contre les braquages, les attaques à main armée et autres formes de banditisme. Elles interviennent aussi en cas d’attaque terroriste pour quadriller le secteur afin de permettre aux forces spéciales d’intervenir rapidement. Elles procèdent aux arrestations des cas suspects signalés par les citoyens à travers les numéros verts mis à leur disposition.
Et depuis un certain temps, l’accent a été mis sur le renforcement des postes de garde tenus par des éléments du GMS devant les Institutions de la République, les Consulats, les Ambassades et certaines institutions bancaires comme la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Il a été instauré des services de nuit pour tous les commandements à tour de rôle avec la mission de superviser les patrouilles et les rondes.
Comme on le voit, les policiers du GMS sont en première ligne dans l’architecture sécuritaire de notre pays, mais ils sont malheureusement les parents pauvres de la police nationale, soumis en sus à toutes sortes de dérives et d’abus des chefs qui les spolient par ailleurs de leurs droits. Aussi haussent-ils la voix et entendent désormais mettre fin à tout cela dans les jours à venir !
Flani SORA
Source : Notre Voie