On se bouscule. A Charm El Cheikh, ville balnéaire située à 508 km de la capitale égyptienne, les dirigeants du monde se rencontrent autour de la COP 27. Ouvert le dimanche 06 novembre 2022, le rendez-vous est un moment phare pour agir face aux enjeux du changement climatique dans le monde. Si cet événement doit impulser les dynamiques, au-delà des clichés, l’heure doit être plus aux actions concrètes.
L’Egypte est le centre du monde pendant 14 jours. La COP 27, qui a ouvert ses portes il y a quatre jours dans la ville égyptienne de Charm El Cheikh, doit aboutir à des résultats « concrets ». Ce sommet très attendu est significatif de par le cachet « africain » et sera décisif pour la concrétisation des engagements.
A ce sommet, l’Afrique est résolue à faire porter sa voix et surtout à « bousculer » les rangs, pour concrétiser les engagements. Car, le continent attend toujours la concrétisation des promesses des grandes industries, tenues lors des sommets prétendants. Les fonds tardent à tomber, l’urgence se fait sentir. L’argent étant le nerf de la guerre, la COP 27 sera une opportunité pour les dirigeants africains de rappeler au respect des engagements pris.
Changement climatique, le défi du 21ième siècle se joue en Afrique
Pendant que l’urgence monte et se fait sentir, les actions concrètes restent en attente. En témoigne le manque de concrétisation des engagements majeurs pris lors des COP précédentes. Cette année, à la première COP qui se tient sur le continent, l’Afrique est décidée à faire entendre sa voix. Les chefs d’Etat africains ont décidé de rappeler en chœur le respect des engagements. Sauf que, la situation ne devrait pas en arriver là.
Pourtant, les chefs d’Etat multiplient les « cris de cœur », sans que les promesses se concrétisent. En septembre dernier, à Rotterdam, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, avait souligné le manque de concrétisation des engagements pris. Lors de la COP 26, en France, 40 milliards de fonds avaient été votés pour la transition écologique dans le monde, une bagatelle conséquente, mais loin de la mesure des enjeux et des défis qui interrogent aujourd’hui, l’intérêt de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Ousmane Tangara, depuis Charm El Cheikh
Source : Le Challenger