Elle intervient après qu’elle a essayé d’usurper la place de présidente de la CAFO à la faveur d’un fantomatique congrès extraordinaire tenu le 30 décembre dernier au mémorial Modibo Keïta, au nom de l’organisation féminine
Les mensonges font légion en politique. Souvent, on hésita pas à passer par la diffamation pour détruire son ou sa rivale. Cette option, malhonnête, pour assouvir des ambitions égoïstes voire égocentriques, est de plus en plus empruntée par certains responsables syndicaux et associatifs. C’est bien le cas de la Secrétaire générale de la Coordination des ONG et Associations féminines du Mali (CAFO), Mme Dembélé OulématouSow, suspendue depuis le 6 avril 2010 par le Bureau exécutif National de la CAFO (voir article de Diakalidia Dembélé).
Les raisons, de cette suspension qui lui a été notifiée à l’époque par voie d’huissier, sont relatives à l’indiscipline, aux violations répétées des textes de la CAFO, aux agressions verbales et discrédits portés sur l’organisation féminine.
Il faut préciser que la décision de suspension a été signée par Mme Keita Fatoumata Cissoko, présidente par intérim, parce que Mme Traoré Oumou Touré, était en service à Dakar dans le système des Nations Unies.
Quant à Mme Dembélé, elle avait déjà, une année auparavant, créé une faitière pour se démarquer de la CAFO, connue sous le nom de la FENACOF (Fédération nationale du collectif des organisations féminines).
Elle ne participait à aucune activité de la CAFO et ne s’acquittait d’aucune cotisation. Elle s’est donc auto-exclue, après sa suspension. C’est ainsi qu’elle a pris son bâton de pèlerin pour faire la promotion de sa propre faitière, en tentant de débaucher au sein de la CAFO. En vain. Cependant, elle a eu d’autres adhérentes. Au niveau du BPN-CAFO, sur 23 membres, ce sont trois personnes qui l’ont rejointe : Mah Coulibaly de la commune I, Mme Touré Yaye Malo Diawara et Nana Coulibaly, toutes deux de la commune VI.
Cette grande dame, Mme Dembélé, réputée être vindicative, a donc tourné dos à la CAFO pour essayer d’implanter la FENACOM. Elle a rencontré beaucoup de résistances. Elle peine toujours à se faire accepter par les femmes engagées, à Bamako et dans le Mali profond. Toutes sont restées fidèles à la CAFO. Néanmoins, elle vivotait et tenait très timidement des activités.
Avec son activisme, son dynamisme et la fréquentation de certains salons, le pouvoir l’a désigné, contre toute attente, pour représenter les femmes du Mali à la Commission Vérité, Justice et Réconciliation. Elle criait à l’époque sur tous les toits que le pouvoir a préféré la FENACOF à la CAFO de Mme Traoré Oumou Touré, sa grande rivale de tous les temps, parce qu’elle est la plus représentative. Les autres ont avalé ce « choix injuste » du pouvoir. Sans piper mot.
Nous sommes en avril 2017, Mme Traoré Oumou Touré de la CAFO entre au gouvernement. La présidente de la FEMACOF voit rouge et peine à gober cette promotion faite à sa concurrente. Elle décide de changer le fusil d’épaule et d’aller à l’assaut de la CAFO.
Acte premier : elle tente par voie judiciaire de récupérer le siège de la CAFO, sis à Bamako-Coura Bolibana à travers des contrevérités, selon lesquelles, Oumou Touré, depuis sa nomination a fermé le siège et que les femmes n’arrivent pas à avoir l’accès au lieu. La justice, sans écouter l’autre partie, a ordonné une ouverture forcée. Alors que le siège a toujours été ouvert. L’huissier chargé d’exécuter la décision a trouvé sur place le permanent, la présidente par intérim et les stagiaires de l’APEJ. Il a tenté de les faire sortir pour mettre d’autres serrures sur les portes. Ils ont refusé parce que sur la décision, il était question de défoncer les portes et non de fermer des portes déjà ouvertes. Premier échec.
Acte deux : elle attaque en justice les représentantes de la CAFO dans les différents démembrements de la CENI, au motif que, c’est elle qui doit les désigner. Le dossier est au niveau de la Cour suprême, après avoir perdu dans les autres instances. Pour l’instant, deuxième échec
Acte Trois : elle organise une conférence de presse à travers ses deux grands soutiens (Nana et Mah Coulibaly) pour proférer des insanités et accuser la ministre Oumou de tous les noms d’oiseaux. C’était le troisième échec.
Ces deux personnalités ont chacune une affaire curieuse, étonnante que nous n’étalerons pas pour l’instant (la BHM devenue BMS en sait quelque chose pour Nana Coulibaly et pour l’autre les investigations sont en cours).
Acte quatre : fomenter un putsch pour récupérer la CAFO. C’est dans ce cadre qu’un fantomatique congrès extraordinaire a été tenu le 30 décembre dernier au mémorial Modibo Keïta, au nom de la CAFO.
La secrétaire générale a du oublier que pour tenir un Congres extraordinaire il faut, selon les textes de l’Organisation disposer du 2/3 des membres du bureau, alors que Mme Ouleymatou n’avait que trois personnes derrière elle
Mme Dembélé aurait pu l’appeler congrès de la FENACOF que ça n’étonnerait personne. Voilà des congressistes ramassées à Bamako pour s’autoproclamer représentantes de telle ou telle autre région. Pour qu’il ait congrès, il faudrait renouveler auparavant les structures de base. Ce qui n’a pas été fait, encore que Mme Dembélé, sous le coup d’une suspension et d’une auto-exclusion est très mal placée pour parler de la CAFO. On comprend bien que sa FENACOF ne soit pas implantée et peine à bousculer la CAFO au niveau des partenaires financiers et techniques. Ce qu’elle fait relève de l’usurpation, pardon de l’imposture. Cela ne peut pas prospérer dans un système démocratique. C’est pourquoi, tous les officiels invités ont brillé par leur absence à ce vrai faux congrès, excepté l’ancien Premier ministre, Pinochet, qui n’était pas au courant des faits. En effet, il avait reçu une carte d’invitation de la CAFO, de bonne foi, il a répondu à l’honneur qui lui a été fait. Désormais, il saura bien s’informer. Quatrième échec cuisant pour cette dame aux ambitions démesurées.
Par ailleurs, on sait les mains invisibles qui sont derrière Mme Dembélé OuleymatouSow, l’épouse d’un richissime douanier, en cette période mouvementée de l’échiquier politique.
A suivre.
Elhadj Chahana Takiou
Source: 22 Septembre