La Vice-Première ministre et ministre des Affaires étrangères de la Belgique, Mme Sophie WILMES, a exhorté ce mercredi 26 janvier 2022, les autorités de la Transition malienne à des actions réelles et concrètes pour lever tout doute sur leur volonté de bonne collaboration avec les partenaires européens.
La Vice-Première ministre et ministre des Affaires étrangères de la Belgique, Mme Sophie WILMES, a reçu ce mercredi 26 janvier le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye DIOP, à sa demande, à l’occasion de sa venue à Bruxelles où il a rencontré également hier le Haut-représentant BORRELL.
« La Vice-Première ministre WILMES a profité de cette rencontre pour évoquer la situation politique au Mali et souligner les grandes inquiétudes de la Belgique quant au report des élections et, dès lors, l’extension de la période de transition. Ces préoccupations sont partagées par l’Union européenne et l’Union africaine », indique le communiqué de la vice-première ministre.
En effet, le retour rapide à l’ordre constitutionnel est officiellement l’un des points de désaccord entre le Mali et des membres de la communauté internationale. Ceux-ci ont estimé la proposition de 5 ans du Gouvernement trop longue pour une transition après une 1ère période de 18 mois.
A cet effet, elle a rappelé, dans son document que son pays, la Belgique, a indiqué qu’elle attendait « d’urgence des propositions concrètes et crédibles sur la durée de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel ».
Estimant que celles-ci sont déterminantes au regard d’une prochaine décision européenne sur d’éventuelles sanctions et, au niveau belge, d’un réexamen des différentes dimensions de notre engagement au Mali.
Sur le plan sécuritaire, la Belgique qui intervient également dans notre pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme a réitéré son souhait de continuer à coopérer, notamment, dans la lutte contre le terrorisme qu’elle estime fondamentale, souligne le communiqué.
« Pour cela, des conditions doivent être respectées. La présence d’une milice privée reconnue pour ses abus et son non-respect des droits humains pose sérieusement la question du maintien du partenariat actuel », précise le document.
« Tant sur la transition démocratique que sur la sécurité au Mali, les discours des autorités doivent s’accompagner très rapidement d’actions réelles et concrètes qui lèvent tout doute sur la volonté de bonne collaboration entre, d’une part, le Mali et, d’autre part, la Belgique et ses partenaires européens», ajoute le communiqué.
La rencontre des responsables belge et malien intervient en marge de la visite du ministre DIOP à Bruxelles pour rencontrer le Haut-représentant BORRELL au lendemain des décisions des autorités maliennes d’expulser les forces spéciales danoises de la Force Takuba.
La Transition reproche à ces soldats d’intervenir sur le territoire national sans fondement légal. Une information démentie par les autorités militaires danoises.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin