«Le Contrôle des finances publiques au Mali. D’indispensables réformes.» C’est le titre du livre de Dr Moumouni Guindo, président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei). L’ouvrage de 516 pages édité en mai par l’Harmattan a été lancé samedi dernier à l’Institut des hautes études en management (IHEM), sis à Hamdallaye ACI 2000.

C’était sous la présidence du ministre de la Refondation de l’état, chargé des Relations avec les institutions. Pr Ibrahim Ikassa Maïga avait à ces côtés ses collègues de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo et délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et institutionnelles, Fatoumata Sékou Dicko.

«Ce livre fait suite à ma thèse de doctorat en droit public à Strasbourg. Le jury à l’unanimité m’a autorisé à publier ma thèse en état, mais j’ai décidé de l’améliorer malgré tout. C’est le résultat de cette amélioration qui a été publié sous forme de livre», a d’entrée de jeu expliqué Dr Moumouni Guindo. Il traite des reformes à mettre en place, tout en passant en revue celles déjà réalisées. L’œuvre scientifique diagnostique les faiblesses et failles de celles-ci, et les causes qui les ont empêchées d’être productives, a décrit le magistrat de classe exceptionnelle.

Se basant sur sa riche expérience (26 ans) dans le contrôle de façon générale, le président de l’Oclei y propose des recettes pouvant contribuer à l’amélioration de la gestion des finances publiques au Mali. Il s’est également inspiré «de la théorie de l’évolution, du déterminisme causal, de la théorie générale des systèmes en passant par les théories des craintes et de l’économie du bonheur, pour proposer un cadre de réformes systématiques».

Pour ce faire, le diplômé en sciences juridiques préconise de planifier l’évolution du système dans un plan stratégique et de faire des ruptures. Il s’agit notamment de généraliser l’audit interne public, créer un corps d’auditeurs publics et effectuer le contrôle financier préalable des recettes. Il suggère la suppression de certaines inspections, avant d’insister sur la nécessité et l’urgence de la fin des impunités.

Suite à sa brève présentation, le ministre de la Refondation de l’état, chargé des Relations avec les institutions a rendu hommage à l’auteur dont l’œuvre contribuera, selon lui, à la refondation de notre système de gouvernance. «Ce livre sera versé dans les propositions de réformes aux Assises nationales sur la refondation», a déclaré Pr Ibrahim Ikassa Maïga.

Des présidents d’institutions de la République, anciens ministres et autres personnalités de marque ont participé au lancement de l’ouvrage.

Babba B.COULIBALY

Source : L’ESSOR