Dans le but de renforcer et de valider les propositions des» femmes aux réformes à travers les organisations féminines de la société au niveau national, régional et local, le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des relations avec les Institutionnelles, Pr. Ibrahim Ikassa Maïga a présidé, hier mardi 3 août, à l’Hôtel Salam de Bamako, l’atelier national de trois jours de partage et de validation finale de la contribution des femmes aux réformes politiques et institutionnelles. En cette circonstance, il était accompagné par la présidente du Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires (REFAMP), Mme Maïga Sina Damba et la représentante des Partenaires financiers, Martina Durrer.
Cette session, regroupant des femmes venues de toutes les régions du Mali, de Kayes à Kidal, a débuté, hier mardi, à Bamako et prendra fin demain jeudi 5 août. Elle a pour but de renforcer et de valider les contributions des femmes aux réformes à travers les organisations féminines de la société au niveau national, régional et local.
Selon la présidente du Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires (REFAMP), Mme Maïga Sina Damba, les femmes du Mali constituent plus de 50% de la population. » Si, dans un passé récent, la prise en compte de leurs préoccupations se négociait âprement, aujourd’hui, il est heureux de constater qu’elles se sont regroupées pour analyser les différents textes sous l’angle Genre et ont fait des propositions concrètes d’amélioration à l’intention des décideurs « , a-t-elle relevé.
C’est pourquoi, elle n’a pas manqué de saluer toutes les initiatives allant dans le sens de l’implication des femmes dans le processus des réformes. Avant de soutenir que cet atelier permettra aux femmes venues de la capitale et des régions de présenter les différents textes avec leurs inputs et de clôturer le processus avec des documents validés par leurs organisations. A ses dires, ces documents seront assortis de pertinentes recommandations, formulées par les femmes pour être prises en compte dans le processus des réformes.
Pour sa part, la représentante des Partenaires financiers, Martina Durrer a soutenu que les femmes ont un rôle essentiel à jouer dans le processus de la conduite des réformes politiques et institutionnelles, qui est au cœur des priorités du Plan d’Action du Gouvernement de Transition 2021-2022, adopté par le CNT. C’est dans ce sens qu’elle estime que «le moment ne saurait être plus opportun pour favoriser la prise en compte de leurs voix aux réformes en cours».
Pour le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des relations avec les Institutionnelles, Pr Ibrahim Ikassa Maïga, cet atelier est en droite ligne des actions prioritaires, à court terme, retenues par le Programme d’Action Gouvernemental, notamment les réformes politiques et institutionnelles. » Il est absolument primordial de tenir compte de toutes les sensibilités, dont celle des femmes, en rendant effective la prise en compte de leur vision dans les différents processus et mécanismes et sphères spécifiques de décisions « , a-t-il martelé.
Ces propositions des femmes sur les réformes envisagées sont axées sur la Loi électorale, la Charte des Partis Politiques, la Loi organique fixant le nombre, les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités, les conditions de remplacement des membres de l’Assemblée Nationale en cas de vacances de siège, leurs indemnités et déterminant les conditions de la délégation de vote et, enfin, la Loi fondamentale, la Constitution du 25 février 1992.
Le ministre de la Refondation de l’Etat rassure les femmes que leurs recommandations relatives à ces textes seront scrutées avec attention par le Gouvernement.
Daouda SANGARE
Source: l’Indépendant