Pour le parrain de l’événement, M. Mamadou Minkoro Traoré, la création de cette Alliance est «une heureuse initiative de promotion artisanale» qui intervient au bon moment. En effet, l’économie malienne a besoin de telles actions pour se relever.

Le président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali (APCMM) a donc «supplié» les autorités maliennes à promouvoir à nouveau le «consommez malien» afin de booster l’artisanat du pays porteur d’emplois, donc d’espoir… «En plus de la fonction esthétique, le vêtement est le moteur d’une industrie animée par un ensemble de corps de métiers comprenant les producteurs de textiles, les transformateurs, les vendeurs», a souligné Mme Berthé Aïssata Bengaly.

De l’avis du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, au-delà de l’aspect économique, ce secteur joue «un rôle culturel et touristique essentiel eu égard aux critiques liées à la tenue vestimentaire». «Face à l’uniformisation actuelle des modes, y compris de la mode vestimentaire, vous devez faire montre de créativité. Cela empêchera que l’ouverture au marché se fasse au détriment de l’identité vestimentaire malienne et africaine. D’où l’enjeu de s’ouvrir aux autres sans se renier», a insisté Mme Berthé. Elle affirme trouver une forte «conviction personnelle» dans cette citation du président Ibrahim Boubacar Kéita qui, récemment, rappelait que «si notre artisanat n’est pas bien fini, il ne produira pas de valeurs ajoutées. Si nos produits n’obéissent pas aux normes de qualité, ils resteront de consommation locale. Hélas, nous ne profiterons que peu des avantages de l’AGOA».

Ce qui ne sera pas forcément le cas de nos couturiers et créateurs de mode qui sont nombreux à s’être déjà fait une réputation mondiale.

ALPHALY