Plus de onze organisations issues du monde rural ont organisé, samedi 22 janvier, un point de presse, au siège de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM). C’était pour dénoncer les sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Mali. L’occasion d’alerter les autorités de la Transition à privilégier le dialogue pour une sortie de crise du pays.
Dans la déclaration lue par Fatoumata Diallo, de la Fédération Nationale des Femmes Rurales (FENAFER), ces mesures mises en application dès le lendemain du sommet, ont déjà produit des effets et impacts négatifs sur le secteur agricole, à travers la limitation de l’importation des intrants et de l’exportation des produits comme le bétail sur pied, le coton et d’autres produits, » elles vont entraîner une paupérisation des couches laborieuses, déjà affectées par la Covid-19, des pertes énormes de production et de revenus en raison du conflit armé imposé à notre pays au cours des dix dernières années « , a-t-elle déclaré.
D’après elle, les acteurs professionnels » condamnent à l’unanimité et avec la dernière énergie les sanctions prises par les Chefs d’Etat de la CEDEAO et de l’UEMOA à l’encontre de notre Pays et les appellent à reconsidérer leur position et à mettre fin à cette situation qui ne respecte ni les accords conclus entre la CEDEAO et les pays membres ni les principes de fonctionnement de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest « , a-t-elle dénoncé.
Toutefois, les interprofessions soutiennent le gouvernement pour les initiatives prises en vue d’atténuer les effets et impacts négatifs de cet embargo. Et leur demandent de poursuivre le dialogue et la négociation avec les Chefs d’Etat de la CEDEAO et de I’UEMOA, » ils invitent l’ensemble des populations au calme et à la retenue, les opérateurs économiques à plus de responsabilité pour rendre facile l’accès des denrées de première nécessité et des intrants agricoles aux citoyens. Les acteurs professionnels sont invités à faire preuve de résilience et de combativité pour surmonter les épreuves difficiles résultant de ces mesures illégales, illégitimes et inhumaines, imposées à notre peuple « .
Oumar BARRY
Source: l’Indépendant