La polémique autour des deux décrets portant la clé de répartition et les modalités de désignation des membres du Conseil national de transition n’aura finalement pas entamé la détermination des autorités de la transition de publier la liste des 121 personnes qui doivent y siéger.
Les militaires du CNSP avec sa tête colonel Malick Diaw, les groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation, les organisations de la société civile sont tous représentés.
La nouveauté dans la composition de cet organe législatif de la transition est la nomination pour la première fois des personnes handicapées, des artistes dont le chanteur vedette Salif Keïta, Sidi Soumaoro alias Ramès du groupe Tata Pound, des vedettes du cinéma, Magma Gabriel Touré, des leaders syndicaux dont Adama Fomba de la synergie des syndicats des enseignants et des faitières de la presse dont le président de la Maison de la presse, Dramane Alou Koné alias Dak.
La surprise dans la composition du Conseil national de transition réside surtout dans la participation de nombreux barons de nombreux partis politiques qui avaient affiché, il y a quelques jours, leur refus de faire partie de cet organe législatif protestant contre la clé de répartition et les modalités de désignation des membres. Il faut noter la présence de plusieurs anciens députés de la précédente Assemblée nationale dissoute par l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, lors de sa déclaration de démission la nuit du 18 août dernier.
Il s’agit, entre autres, de Mamadou Diarrassouba, ex-élu RPM à Dioïla, le bouillant député URD de Yélimané, Mamadou Hawa Gassama, Marimathia Diarra et Imbarcawane Ag Asarid de l’ADEMA-PASJ, Diadié Ba de l’ADP-Maliba, Assane Sidibé du parti Yelema…
Ceux-ci sont complétés par quelques nouvelles têtes montantes de la scène politique malienne, à savoir, Nouhoum Sarr du parti FAD, Aboubacar Sidiki Fomba qui s’apprêtent à lancer un collectif de soutien à la transition. Les mouvements politiques tels que celui proche de l’imam Mahmoud Dicko sont représentés par le coordinateur de la CMAS, Issa Kaou N’Djim et l’imam Oumarou Diarra, qui a récemment démissionné. Mais, ce dernier dit rester fidèle à ses convictions du M5-RFP.
La loi N°052 respectée pour une fois
Il faut noter que les femmes sont largement représentées avec 24 sièges contre 97 pour les hommes. Ce qui semble conforme à la loi N°052 de 2015 qui octroie 30% des postes nominatifs et législatifs aux femmes. Ce conseil national de transition est le troisième et dernier organe de la transition après la nomination du Président et du vice-président et la formation du gouvernement. La prochaine bataille reste la composition du bureau du CNT que les militaires veulent coûte que coûte garder en jetant, d’ores et déjà, leur dévolu sur le premier vice-président du CNSP, Colonel Malick Diaw.
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