Le Conseil National de la Transition est une épine dans le pied des autorités de la transition. Et oui, son « illégalité » et son « illégitimité » sur toutes les lèvres. Sa demande de dissolution est réclamée par pas d’organisations.
En effet, depuis sa mise en place, le CNT a été contesté à plusieurs niveaux. D’abord par le M5-RFP qui a dénoncé les violations des deux décrets concernant sa composition. Ensuite, les députés de la 6ème législature se sont également opposés à cet organe qui, selon eux, ne peut pas représenter le peuple malien et ne peut pas remplacer l’Assemblée nationale. « Les membres du CNT étant nommés, ne sont pas une émanation du peuple. Ainsi, ils ne sauraient être un organe législatif crédible. Le CNT souffre de légalité et de légitimité parce que ses membres viennent majoritairement de Kati et de Bamako », ont déclaré les députés de la 6ème législature lors d’une conférence de presse tenue il y a à peu près un mois. Aussi, pour ces élus nationaux, cet organe ne peut et ne doit pas remplacer l’Assemblée nationale.
La dissolution du CNT réclamée
Après avoir dénoncé, plusieurs fois, la violation des deux décrets sur la composition du CNT, le mouvement du 5 juin-rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) a réclamé la dissolution du CNT qu’il juge « illégal » et « illégitime ». Lors de son meeting du dimanche dernier, le M5-RFP a demandé la dissolution pure et simple du CNT. Une procédure judiciaire est même engagée dans ce sens. « La procédure de dissolution introduite auprès de la Cour suprême ne peut qu’aboutir au regard de la solidité de nos arguments et du souhait des Maliens de ne plus avoir à faire à des juges aux ordres comme dans un passé récent », a déclaré Dr Choguel Kokalla Maïga. Les députés de la 6ème législature ont aussi exigé la dissolution de cet organe législatif. « Au nom de mes collègues, je me joins au M5-RFP pour demander la dissolution pure et simple du CNT illégitime et illégal », a déclaré l’honorable Tidiani Guindo, président du collectif des députés de la 6ème législature, présent au meeting.
Quelques semaines auparavant, le Conseil national de la société civile malienne a, lui aussi, dénoncé « l’illégitimité » du Conseil national de la Transition et réclamé sa recomposition.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali