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Conseil de direction des impôts : DES PERFORMANCES SOUTENUES ET DES AMBITIONS TOUJOURS EN HAUSSE

En dépit de la crise, les Impôts ont atteint en 2012 leurs objectifs de recette fixés à 470 milliards de Fcfa. Et l’administration voit encore plus grand en 2013 avec des prévisions de 521 milliards. C’est la ville de Ségou que la Direction générale des impôts (DGI) a choisie pour tenir la sixième session de son conseil de direction. La session s’est ouverte hier dans la salle de conférence de l’hôtel Indépendance de Ségou sous la présidence du ministre l’Economie, des Finances et du Budget, Tiéna Coulibaly. C’était en présence des autorités administratives et politiques de Ségou, des présidents des assemblées et chambres consulaires régionales, de nombreux opérateurs économiques et partenaires traditionnels des services des impôts.

Cette sixième étape des sessions régionales se tient dans un contexte particulier pour notre pays qui traverse une crise sans précédent. La stabilité politique étant un élément essentiel de la situation économique d’un pays, les services des impôts comme tous les services d’assiette ont été frappés de plein fouet par la crise. Malgré ce contexte difficile, l’administration des impôts dont l’apport au budget d’Etat est estimé à 60%, a atteint voire dépassé ses objectifs de recettes 2012.

La rencontre de Ségou vise à faire une analyse objective des  parcours administratif, législatif et technique des services des impôts afin de définir les objectifs de 2013.

En souhaitant la bienvenue aux participants, le maire de Ségou, Youssouf Karamoko Simaga, et le gouverneur de la Région, Tierno Bocar Cissé, ont remercié la direction générale des Impôts d’avoir choisi « la Cité des balanzan » pour cette importante rencontre. Rappelant le rôle essentiel des impôts dans le développement d’un pays, le gouverneur a évoqué la situation fiscale de la Région de Ségou où les objectifs de recettes assignés à la direction régionale des Impôts sont passés de 2 milliards en 2006 à 4,4 milliards Fcfa en 2013. « Les statistiques qui ressortent du plan de trésorerie régional, confirment la constance dans l’effort de ce service par rapport aux recouvrements des impôts », a noté le gouverneur.

Mais il y des difficultés. En effet, une bonne partie de la Région de Ségou est plongée dans la zone de guerre. Ce qui affecte les activités. Ainsi le centre des impôts de Niono est, selon le gouverneur, complètement paralysé aujourd’hui. « Nous nous attendons donc à un grand manque à gagner au niveau de ce centre qui occupe la troisième place, en termes de mobilisation de recettes fiscales dans la région », a averti Tierno Bocar Cissé, en soulignant que l’état de la route Bamako-Ségou en chantier, constituait également un élément jouant négativement sur les affaires.

 

TRANSITION FISCALE. Le directeur général des impôts, Dionké Diarra, a expliqué que le choix de Ségou pour abriter cette session relevait « d’abord et surtout d’une volonté bien ancrée dans l’administration des Impôts de porter le débat de la fiscalité dans une région qui a écrit une des plus belles pages de l’histoire de notre pays, en lui conférant les attributs les plus symboliques d’identité des impôts qui est à la fois le symbole par excellence de la solidarité et le plus solide atout pour la souveraineté d’un pays ». « Le message d’une contribution solidaire à la relance de notre économie vaut d’être délivré ici, à Ségou », a jugé Dionké Diarra en rendant hommage à son prédécesseur, Amadou Ba Ali Traoré, pour le travail abattu au plus fort de la crise.

La DGI s’est investie depuis une décennie dans les exigences de la transition fiscale, dira-t-il. « Aujourd’hui, c’est à un bilan assez contrasté que nous renvoie l’analyse du parcours administratif, législatif et technique des services des impôts dont les missions principales tirent des exigences de la transition fiscale. Dans son organisation structurelle, la DGI constitue assurément un modèle de maillage administratif en cohésion avec ses missions et son environnement », a-t-il développé.

Et le directeur des impôts d’expliquer que les structures d’appui (5 cellules et 4 sous-directions) bénéficiant d’une délégation plus étendue de responsabilités, services opérationnels structurés selon les catégories des contribuables (direction des grandes entreprises, direction des moyennes entreprises et centres des impôts dédiés aux petits contribuables) et l’implantation d’outils de la gestion axée sur les résultats, forment aujourd’hui l’épine dorsale de l’administration des Impôts.

Au plan technique, la gestion informatisée de l’impôt, bonifiée par le logiciel SIDTAS et l’étendue du réseau informatique amplifiée par un équipement conséquent des structures font figurer l’administration fiscale malienne parmi les références dans la sous-région. « Ainsi, malgré le contexte difficile, notre administration a largement atteint, voire dépassé ses objectifs de recette fixé à 470 milliards de francs », a relevé Dionkè Diarra.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tiéna Coulibaly, a félicité l’ensemble du personnel des impôts dont la mobilisation générale a rendu possible la réalisation des objectifs de recettes de 2012 fixés à 470 milliards de Fcfa. « Le fait que c’est le dixième succès d’affilée de votre collectif en matière de gestion et de recouvrement des taxes fiscales est tout à votre honneur. Le second plaisir pour moi est consécutif à l’option de votre administration pour les sessions régionales. En effet, en dépit des difficultés indéniables afférentes à l’organisation de rencontres de cette envergure hors de ses bases, les bénéfices de cette option sont évidents en matière de communication  de proximité, de sensibilisation au civisme fiscal. En conséquence, la légitimité de l’impôt est aujourd’hui largement partagée et acceptée à travers notre pays », a-t-il constaté.

 

UNE DECENNENIE DE REFORMES. Analysant les insuffisances technique et matérielle de l’administration des impôts, le ministre Coulibaly expliquera que ces faiblesses sont à l’origine de certains dysfonctionnements du système global de gestion de l’administration des Impôts. « Les risques sont donc grands de voir se déliter les acquis d’une décennie de reformes administratives et fiscales et surtout de voir le processus de modernisation, si bien entamé, ralentir. Donc l’application rigoureuse des règles de contrôle interne pourrait représenter pour l’administration des Impôts la solution idoine aux dérèglements de son système », a-t-il souligné exhortant les  responsables des impôts à l’application effective des mesures et à la mise en œuvre d’un système de suivi-évaluation rigoureux.

Pour Tiéna Coulibaly, la synergie d’action sera particulièrement nécessaire pour la mise en œuvre des mesures issues de la dernière revue de coopération avec le Fonds monétaire international (FMI). « Le point d’orgue de vos concertation à Ségou sera naturellement l’examen du plan intérimaire 2013 qui traduit la volonté  du service de se conformer aux contraintes du contexte de crise dans lequel évolue aujourd’hui notre pays », a-t-il indiqué, avant d’annoncer que l’objectif de recettes assigné aux impôts pour 2013 est fixé à 521 milliards de Fcfa.

Envoyée spéciale

D. DJIRE

Source: L’Essor

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