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Conseil de cabinet : Le gouvernement approuve le projet de loi de finances 2022

Les prévisions de recettes sont de l’ordre de plus de 2.130 milliards de Fcfa et celles des dépenses se chiffrent à plus de 2.748 milliards de Fcfa

 

Le Conseil de cabinet des ministres a examiné, hier à la Primature, le projet de loi de finances 2022. Occasion de passer en revue les préoccupations des différents départements à l’effet de s’assurer qu’elles sont conformes aux orientations politiques fixées par le président de la Transition et le Premier ministre. Aussi, s’agissait-il de voir si ce projet de budget respecte les engagements pris vis-à-vis des partenaires économiques et financiers.

Les prévisions de recettes pour 2022 sont de l’ordre de 2.130,721 milliards de Fcfa contre 2.188,653 milliards dans la loi de finances rectifiée 2021, soit une diminution de 57,932 milliards de Fcfa. Les dépenses, elles, se chiffrent pour 2022 en termes de crédits de paiement à 2.748,285 milliards contre 2.841,580 milliards de Fcfa en 2021, soit une baisse de 93,295 milliards de Fcfa. Ainsi, le projet de loi de finances 2022 présente un déficit budgétaire global de 617,564 milliards, contre 652,967 milliards Fcfa dans la loi de finances rectifiée 2021, soit une diminution de 5,42%.

Selon le Premier ministre, l’analyse de ce budget permet de «comprendre que l’essentiel des efforts est consacré à l’amélioration des conditions de vie des Maliens». Dr Choguel Kokalla Maïga érige au rang des priorités la satisfaction des besoins des populations, à savoir l’amélioration de la situation sécuritaire, l’accès à une justice équitable, les réformes politiques et institutionnelles, le retour de l’administration dans les zones où elle est aujourd’hui absente…

Conformité- Le chef du gouvernement a souligné la conformité du projet avec les normes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Le taux d’inflation est de 2%, alors que la norme recommandée dans l’espace communautaire est de 3%. L’encours de la dette est de 51,4%, nettement inférieure aux 70% recommandés. Cet écart, faut-il le souligner, représente une marge d’endettement assez importante. S’agissant de la pression fiscale, dont la norme est censée être de l’ordre de 20%, le Mali est à 15,5%.

Cependant, notre pays est presque dans la zone rouge en ce qui concerne le critère de la masse salariale en pourcentage des recettes fiscales. En la matière, le plafond fixé par l’Uemoa est 35%. Or, aujourd’hui avec les différents accords conclus avec les partenaires sociaux, le Mali est pratiquement à 48%.

«C’est inquiétant, mais pas catastrophique», a rassuré Dr Choguel Kokalla Maïga, pour qui ce pourcentage en dit suffisamment sur les efforts consentis par le gouvernement pour satisfaire les revendications sociales.

Il a, en outre, rappelé que les actions prévues dans le Plan d’action du gouvernement (PAG) seront financées essentiellement par les ressources internes. «Les appuis de tout genre des Partenaires techniques et financiers, créeront une situation de confort pour le gouvernement afin de faire face aux besoins multiples des populations», a indiqué le chef du gouvernement.

Ce projet de loi de finances 2022 est le cinquième budget présenté en mode programme, conformément aux dispositions de la Loi n° 2013-028 du 11 juillet 2013, modifiée, relative aux lois de finances. Sa préparation intervient dans un environnement économique international toujours marqué par les séquelles de la crise sanitaire de la Covid-19. Néanmoins, au niveau national, il est attendu un taux de croissance de 5,2% en 2022, contre 4,6% en 2021.

Les projections annoncent une variation annuelle moyenne des prix à la consommation en hausse de 0,5 point de pourcentage (2,0% en 2022 contre 1,5% en 2021) et un solde global de la balance des paiements positifs. Le projet de loi de finances de 2022 accentuera les efforts de mobilisation des recettes fiscales, à travers l’élargissement de l’assiette fiscale dans les secteurs agricole et informel, l’augmentation des taux d’accises sur certains produits qui sont taxés en dessous des plafonds de l’Uemoa (tabac, boissons alcoolisées, véhicules.), l’introduction des droits d’accises sur certains produits non soumis aux taxes (bouillons alimentaires, produits cosmétiques, café…) etc.

Issa DEMBÉLÉ

Source : L’ESSOR

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