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Conseil d’administration de Randgold: Loulo-Gounkoto s’étend et entre dans le top 10 des plus grandes mines au monde

Rangold a tenu, ce jeudi 03 mai, son Conseil d’Administration dans le complexe minier de Loulo-Gounkoto, dans le cercle de Kénieba. En marge de ce conseil, Mark Bristow, Directeur général de Rangold Ressources a échangé avec les journalistes. C’était dans le cadre de sa traditionnelle rencontre avec la presse. Les dirigeants de Rangold ont, aussi, saisi l’occasion pour célébrer, avec la population locale, la fête du 1er mai.

 

1, 654 million $ de vente d’or en 2017 contre 1, 546 en 2016. A Rangold tous les indicateurs sont au vert. Le complexe aurifère de Loulo-Gounkoto a joué un rôle clé dans cette production.Ici,la société a extrait730 372 onces d’or en 2017, soit 3% de plus que l’année précédente. Ce complexe qui fait partie des dix mines les plus grandes au monde fête ses 13 ans, cette année. Pourtant, explique TahirouBallo, directeur général du complexe, il s’élargit avec la Super fosse de Gounkoto et le nouveau gisement satellite de Baboto qui s’ajoutent aux mines souterraines de Yaléa et de Gara.

En introduisant la conférence de presse Mark Bristow s’est félicité de la performance enregistrée en 2017. Une réalisation possible grâce à la direction, Loulo-Gounkoto, constituée de 100% de Maliens. Depuis son implantation au Mali, Rangold a mis l’accent sur le recrutement et la formation des nationaux. Sur un total de 2444 employés, sans les sous-traitants, 2 317 sont nationaux contre 127 expatriés. Aussi, rangold se félicite d’avoir recruté et fait de jeunes maliens des experts internationaux dans leur domaine. Parmi eux: Hilaire Diarra, directeur Environnement et Développement social du groupe; Mohamed Cissé, directeur de la mine souterraine de Loulo; ou encore Cheick Abdel Kader Sangaré, directeur de la mine à ciel ouvert de Gounkoto.

L’or brille pour le Mali

Dans un communiqué de presse remis aux journalistes à Loulo, Rangold estime que «le Mali est riche». En plus de Randgold, explique le communiqué, d’autres opportunités aurifères s’offrent au pays à travers l’extension de la vie des gisements connus et la découverte de nouveaux gisements. Alors, pourquoi, avec tous ces gisements, l’or ne brille pas pour les Maliens? Faux! Rétorque N’golo Sanogo, directeur régionale de la société, avec bureau à Bamako. «L’or brille pour les Maliens», assure-t-il. Du moins pour l’Etat malien. Car, en 22 ans d’activités, indique Sanogo, Rangold a versé 1 289 milliards FCFA à l’Etat malien sous forme de dividendes et de taxes.

Cette somme perçue par l’Etat malien est repartie comme suit: chaque fois que la vente est faite, qu’il y ait bénéfice ou pas 6% de la somme (royalities) est automatique versée au trésor public. Cette somme représente au total 344 milliards FCFA. En plus, en tant qu’actionnaire de la mine,20% des bénéfices sont versés à l’Etat. Ce qui fait aujourd’hui 200 milliards FCFA. Ce n’est pas tout, au titre des taxes directes et indirectes, Rangold estime avoir versé à l’Etat du Mali 745 milliards FCFA. Au même moment, les dividendes de Rangold, qui jure avoir investi 1554 milliards FCFA au Mali, s’élèvent seulement à 493 milliards FCFA.

Le développement communautaire… un principe

En plus d’honorer ses engagements vis-à-vis de l’Etat, Randgold investit aussi dans le développement durable au profit des communautés hôtes. Ainsi, explique Youssouf Ongoïba, agent de développement communautaire à Rangold,  quelque 5 000 écoliers sont inscrits dans 17 écoles construites par la société, et l’année dernière 52 écoliers ont bénéficié de bourses pour la poursuite de leurs études. Randgold, poursuit-il, est également impliquée dans le développement des entreprises agro-industrielles commercialement viables pour mitiger l’impact socio-économique d’une fermeture éventuelle des mines. Le projet comprend déjà cinq fermes d’incubation et un collège agricole de 70 étudiants.

Aujourd’hui, Il est clair que les vraies questions sur l’or du Mali, sont les suivantes: que fait réellement l’Etat des sommes qui lui sont versées par les sociétés minières? Combien d’écoles, de routes ou d’hôpitaux ont été construits avec cet argent? Les Maliens peuvent-ils vérifier la traçabilité de cette manne financière?

Mamadou TOGOLA, envoyé spécial à Loulo

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