Après les incidents de la veille entre les forces de l’ordre et les gardes du colonel Marcel Ntsourou, des tirs se font à nouveau entendre, lundi, à la résidence de l’ancien numéro deux du Conseil national de Sécurité, soupçonné désormais de détenir un “important stock d’armes”.
Que se passe-t-il à Brazzaville ? Depuis dimanche 15 décembre, la tension est montée d’un cran au camp 15-Août dans le centre-ville de la capitale congolaise. Selon une bonne source sur place, au départ, il n’était question que de l’interpellation d’un officier de l’armée qui se trouvait à la résidence du colonel Marcel Ntsourou, ancien numéro deux du Conseil national de sécurité, aujourd’hui condamné à 5 ans de prison avec sursis et aux travaux forcés dans l’affaire des explosions du 4 mars 2002.
L’information de cette arrestation aurait fuité avant l’arrivée des forces de l’ordre à la résidence du colonel Ntsourou. Une fois sur place, les gardes de ce dernier – une dizaine d’hommes armés – ont alors ouvert le feu sur les forces de l’ordre venues mettre aux arrêts l’officier proche de leur “chef”. L’armée se rend vite compte que le colonel Ntsourou dispose d’un “grand stock d’armes”. Ancien proche de Sassou-Nguesso, qu’il a soutenu pendant la guerre civile de 1997, cet officier téké aurait, selon certaines sources, pris ses distances, depuis quelques temps déjà, avec le pouvoir. Il aurait également mal vécu sa condamnation alors que son chef direct, Jean-Dominique Okemba, conseiller spécial du chef de l’État, n’a lui pas été inquiété.
Phase 2 : arrestation du colonel Ntsourou
“La phase 2” de l’opération est alors décidée. Il ne s’agit plus seulement d’interpeller un officier qui se cacherait dans la résidence, désormais encerclée par l’armée, mais d’arrêter le colonel Ntsourou. “Depuis le matin [16 décembre], nous avons constaté un déploiement impressionnant des troupes au camp 15-Août. Des hélicoptères de l’armée sont également mis à contribution”, raconte un témoin.
Source: Jeune Afrique