Le Collectif des Associations des Jeunes du pays dogon a animé une conférence de presse sur la situation d’insécurité et fait des propositions de sortie de crise. Le porte-parole du Collectif, Adama Diongo, a profité de cette tribune pour demander à l’Etat d’aider son mouvement à organiser une assisse pour la vérité et la réconciliation au pays dogon. C’était le mardi 15 mai 2018 à la Maison de la Presse.
La conférence était animée par Adama Diongo, porte-parole du collectif, assisté de Boucary Guindo, Boukary Kèmè et plusieurs autres membres du collectif. Selon Monsieur Diongo, la crise intercommunautaire ne se limite pas au conflit entre peulhs et dogons, il y a aussi l’interférence des forces du mal entre les différentes communautés, qui aggrave la situation. « Nous pensons que l’Etat du Mali doit se donner les moyens de débusquer ces personnes qui sont en train d’interférer. Les élections se profilent à l’horizon, il est important de sécuriser la zone pour qu’elles puissent bien se tenir. On a beaucoup de promesses du Premier ministre, chaque fois, qu’il a l’occasion de parler de cette affaire, il réaffirme son engagement à aller vers ce combat. Mais malheureusement jusqu’à la date d’aujourd’hui, nous ne voyons pas l’effet de ces déclarations », a-t-il lancé.
Et d’ajouter que le collectif se propose de saisir toute les institutions de la République pour demander à l’Etat de l’aider à organiser les assises pour la vérité et la réconciliation au pays dogon. En outre, le porte-parole du collectif demande à l’Etat de se donner les moyens de sécuriser les localités concernées et de faire un déploiement massif dans la zone pour ratisser les différentes poches occupées par les malfaiteurs et ramener la quiétude.
Invitant toutes les parties concernées à s’impliquer davantage pour un retour définitif de la paix, M. Diongo a souhaité la création d’une commission d’enquête parlementaire en vue d’analyser toutes les situations conflictuelles et proposer aux communautés des solutions durables sous l’égide du gouvernement. Il préconise la mise en place d’une mission permanente d’éducation et de formation des populations sur la gestion des conflits et, l’initiation d’un programme spécial de développement du pays dogon.
Bintou Diarra
Le challenger