Le RPM, a réuni ses cadres, le samedi 3 juillet 2021 pour célébrer les 20 ans de sa création. En plus de son discours bilan, le président Dr Bokary Tréta a invité les cadres et les militants du parti à l’unité et la cohésion pour être au rendez-vous de l’histoire politique du Mali.
Ils étaient là, ce samedi 3 juillet 2021 dans la salle de presse du Cicb pour souffler les 21 bougies du parti des tisserands. Il y a 20 ans, des hommes et femmes portaient sur les fonts baptismaux le RPM. C’était un certain samedi 30 juin 2001 sous la conduite d’IBK et certains de ses compagnons politiques. Durant 20 ans, le parti a connu des moments de gloire, mais aussi des périodes infortune. D’où la volonté commune des cadres du parti de procéder à une analyse approfondie des succès et des échecs de l’ancien parti au pouvoir. «20 ans, dans la vie d’un parti politique d’ambition nationale est une période historique courte. C’est en même temps un repère pour jeter un regard rétrospectif, critique et constructif sur notre parcours dans le processus de construction nationale du Mali ».
Les quatre quinquennats qui ont marqué la vie du RPM de 2001 à 2021 se présent comme suit : 2002- 2007 a été marquée par une 3ème place à l’élection présidentielle et la deuxième force politique durant la même période avec 45 députés. La deuxième participation aux élections durant le quinquennat 2007-2012 est traduite par une défaite à la présidentielle et la chute brutale du nombre de députés à l’Assemblée nationale avec seulement 11 sièges.
Selon le tisserand en chef, l’engagement politique des cadres du parti et ses militants ont eu raison du doute et de l’adversité durant le quinquennat 2013-2018. Ainsi le candidat du parti est élu à la magistrature suprême avec 77,67%. Le RPM devient également la première force politique à la sortie des législatives avec 66 députés sur 147 que compte l’Assemblée nationale. Cette série de victoires a été couronnée en 2016, selon Tréta, par le résultat des élections communales qui ont confirmé la solidité du parti et le leadership de ses responsables à tous les niveaux.
Le dernier quinquennat 2018-2023 a été interrompu par le coup de force contre le président de la République, Ibramhim Boubacar Keïta par la rue et parachevé par les militaires le 18 août 2020.
Cette crise politique a secoué les racines de l’unité et de la cohésion du désormais ancien parti au pouvoir. Comment sauvegarder l’unité pour reconquérir le statut de première force politique ? Voilà, le principal chantier de Bokary Tréta et ses camarades au moment où le parti vit une période cruciale de son histoire.
Malgré ce résultat salutaire, le RPM amorce un tournant historique après le coup d’Etat du 18 août 2020 contre IBK par la rue et un groupe de soldats. Ce qui explique d’ailleurs le cri de cœur du président Tréta en faveur de l’unité et la cohésion. Et cela pour sauver ce qui reste du parti. Selon les défis actuels du RPM portent sur six axes.
Le contexte politique tant sur le plan national qu’interne du parti met les responsables du RPM face à des multiples défis. Le Rassemblement pour le Mali, à travers son président, Bokary Tréta, a identifié six défis majeurs auxquels il faut apporter une réponse pour être au rendez-vous politique. Il s’agit entre autres du retour aux valeurs fondatrices et aux principes de base du parti, du renforcement de l’unité interne, du financement et de la relance des activités du parti.
A ces défis, il faut ajouter des objectifs politiques comme la reconquête du statut de parti majoritaire, la définition d’un nouveau périmètre d’alliance dans le cadre de l’Alliance pour le Mali et enfin le défis de l’accompagnement de la transition de 18 mois conformément à la Charte de la transition.
Après la coupure du gâteau d’anniversaire, les cadres du RPM et leurs alliés ont été édifiés sur trois thématiques. Le premier thème était un regard croisé sur le discours d’investiture du président de la transition et l’intervention du premier ministre lors de son premier conseil de cabinet. Les deux autres portaient sur le défi sécuritaire en lien avec la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, les élections générales et les réformes politiques et institutionnelles réalisables dans le temps imparti à la transition.
Issa SANTARA
Source: Ciwara Info