Le Parti pour la renaissance a tenu le samedi 20 au CICB la conférence des cadres et sympathisants sur le thème : «Le Mali, le processus d’Alger, la stabilité au Sahel». Présidée par Tiébilé Dramé, président du parti, cette rencontre a enregistré la présence du président de l’Urd, du RDS, et des parlementaires de l’Adéma et du PDES.
Dans sa communication sur le thème, le président du Parti pour la renaissance n’a pas porté de gangs pour dénoncer la gouvernance du régime d’IBK. Pour lui, l’année 2014, qui s’achève dans quelques jours, a été une année particulièrement éprouvante pour le Mali et son peuple. Rien n’a été épargné. Crise économique et financière, gouvernance calamiteuse, défaite militaire, humiliation de la Nation, partition de fait du pays, pourparlers inter-maliens poussif, atteintes sans précédents à la morale publique, scandales financiers, érosion de la crédibilité internationale du pays et l’épidémie à virus Ebola.
Concernant, le processus d’Alger engagé en juillet dernier sous les auspices de l’Algérie, le président du parti du Bélier dira que l’avant-projet d’accord intitulé : «Eléments pour la paix et la réconciliation nationale » soumis le 20 octobre 2014 aux parties maliennes, a été contesté pour des raisons différentes par plusieurs partis politiques et organisations de la société civile. Toutefois, le Parena estime que les documents provisoires issus des pourparlers d’Alger ne sont pas de nature à restaurer durablement la paix et la concorde au Mali. Car, il comporte des germes de l’affaiblissement du Mali, de la division et la guerre civile inter-communautaire.
«La situation sécuritaire s’est considérablement dégradée au Nord du Mali pendant les six derniers mois. Du début des pourparlers inter-maliens à ce jour, les explosions de mines anti-personnelles, d’engins explosifs improvisés et les attaques à la roquette. Les enseignements tirés du dialogue inter-malien en cours et la dégradation de la situation sécuritaire incitent les Maliens à croire que le Mali se doit d’avoir sa propre stratégie de sécurisation, de stabilisation et de protection de son territoire. Avec une telle stratégie, nous cesserons d’être spectateurs de notre destin, en prenant le contrôle du processus de sortie de crise, en parlant avec tous ceux dont les engagements et les activités perturbent la quiétude des populations», a déclaré le président Tiébilé.
Concernant la stabilité du Sahel, M. Dramé fera savoir que la coopération sous-régionale, régionale et internationale est plus que jamais nécessaire pour lutter contre le terrorisme et stabiliser le Sahel. Pour ce faire, dit-il, le Parena a formulé des recommandations au président de la République en vue de surveiller le Nord pendant la période de suspension, et d’organiser une table ronde Majorité-Opposition-Société civile, afin de dégager des positions communes sur le projet d’accord d’Alger.
Le Parena a, par ailleurs, invité les groupes armés du Nord à respecter les engagements pris le 18 juin 2013 à Ouaga, notamment ceux relatifs au respect de l’intégrité du territoire national, de l’unité nationale et la forme laïque et républicaine de l’Etat.
A.G
Source: L’Oeil du Mali