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Concours d’entrée à la fonction publique: l’AEEM dénonce une injustice persistante

Le gouvernement de transition, à travers le ministère du Travail, de la fonction publique et du dialogue social, a lancé un concours de recrutement direct dans la fonction publique d’État de 883 agents. Si le lancement de ce concours tant attendu a été bien apprécié par les jeunes diplômés à la recherche d’emploi, il suscite par contre des grincements de dents et des appels à la mobilisation ailleurs. Cela s’explique par le fait que les diplômés en Licence sont exclus de ce concours, alors que notre pays a opté pour le système LMD (Licence, Master Doctorat).

 

Dans un communiqué, le Bureau de Coordination Nationale de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali affirme avoir pris acte du Communiqué du ministère du Travail, de la fonction publique et du dialogue social portant ouverture d’un concours de recrutement direct dans la Fonction publique d’État.

Cependant, il n’a pas caché son regret de constater qu’après une série de tractations (discussions, démarches, alertes) menées auprès des autorités que ces dernières restent indifférentes quant à la situation des détenteurs de la Licence de jouir pleinement leur droit relatif à la participation au concours d’entrée à la Fonction Publique de l’État et celui de l’École Nationale d‘Administration (ENA) au même titre que les autres diplômes (Maîtrise et Master).

Les leaders estudiantins ont rappelé que le système LMD (Licence-Master-Doctorat) a été adopté depuis courant 2012. Ils déplorent que les diplômes de la Licence n’aient jusque-là eu le quitus de participer au concours d’entrée à la Fonction Publique ni à celui de l’ENA.

« Nous sommes en droit donc de nous poser un certain nombre de questions, à savoir : pourquoi créer un système et refuser de reconnaître les diplômes de celui-ci lors des échéances aux différents concours susmentionnés ? Pourquoi ce manque de volonté manifeste ou ce refus de faire avancer les choses décemment ? Pourquoi créer des simulacres de commissions de résolution des problèmes y en faire fi après aux différentes recommandations et conclusions issues des travaux faits par ces commissions ? », s’indigne le bureau de coordination de l’AEEM.

Ainsi, ayant épuisé tous les voies et moyens de discussion avec les autorités compétentes, l’AEEM se dit être dans l’obligation d’entreprendre des actions plus fortes pour juguler ce qu’elle qualifie d’injustice et frustration à l’endroit des camarades détenteurs des diplômes de la Licence.

« C’est dans cette optique que nous appelons tous nos camarades à rester sur le qui-vive, car un appel à la mobilisation sera imminent », a lancé l’AEEM.

De son côté, le Syndicat des médecins du Mali (SYMEMA) déplore qu’après trois ans sans recrutement, la fonction publique veuille recruter seulement 18 médecins généralistes, 2 odontostomatologues, 3 pharmaciens et 31 médecins spécialistes toutes spécialités confondues.

Le SYMEMA dénonce ce nombre très faible voire insignifiant devant la disponibilité de médecins, le besoin auprès de la population et les recommandations de l’OMS qui sont de 23 professionnels de santé sur 10 000 habitants contre 5 sur 10 000 habitants au Mali selon le SLIS 2019 version du 17 janvier 2021.

« Après 8 à 14 ans d’études post baccalauréat pour l’obtention du doctorat en médecine générale (Diplôme d’État ; le diplôme d’étude spécialisée DES) et devant le besoin crucial de Médecins dans le pays, le recrutement de médecins ne devrait être soumis à aucun concours à l’instar du doctorat dans les autres secteurs au Mali et dans la plupart des pays de l’espace UEMOA », a affirmé le Syndicat des médecins du Mali.

Ainsi, dans un souci de soulager davantage la souffrance des populations, le SYMEMA a invité le gouvernement à faire un recrutement massif de Médecins dans la fonction publique de l’État et des collectivités pour assurer la médicalisation de nos structures de santé gage de qualité des soins.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info-Matin

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