Plusieurs candidats recalés au concours de la police ont pris d’assaut, ce mardi 17 Décembre 2019 aux environs de 8h, le siège de la centrale démocratique des travailleurs du Mali CDTM. Les manifestants étaient venus protester contre les résultats du concours de la promotion 2019 de la police qu’ils jugent discriminatoires.
C’était en présence des membres de l’Alliance de la Police Nationale.
En effet, selon plusieurs témoignages recueillis auprès des manifestants, l’oral, introduit pour la première fois au concours de la police nationale promotion 2019, aura été à l’origine de l’échec de plusieurs candidats. Ils dénoncent à cet effet, une tentative de marginalisation orchestrée par la Direction Générale de la police Nationale. « Nous avons passé à toutes les étapes du concours de la police à Ménaka. Mais c’est l’entretien oral qui nous a fait échouer. Nous demandons aux autorités de revoir cette situation » s’est indignée, Aminata Coulibaly, candidate recalée. « Nous, nous sommes de Ménaka. Le quota pour cette localité était de 65 personnes et nous étions 48 seulement à postuler. J’ai été admis dans toutes les épreuves, mais on nous sort un résultat final sur lequel 8 personnes ont été recalées dont moi. J’ai fait 2 années à Ménaka sans aucune connaissance là-bas rien que pour ce concours. Et j’ai même été le premier à déposer mes dossiers. Je crois que nous avons été injustement recalés et nous demandons réparation » a déclaré Daouda Traoré candidat numéro 001 de Menaka.
Pour savoir plus sur cette affaire, notre équipe de reportage a tendu son micro au chargé de l’information de l’alliance de la police nationale. Pour le sergent-chef de police Saliou Sissoko, c’est insensé de demander à un policier de passer par l’oral pour être recruté. « Nous sommes indignés face à cette situation de l’oral. Nous demandons sa suppression car il ne sert absolument à rien et est discriminatoire » a-t-il affirmé.
A signaler que cette manifestation devrait se terminer par une conférence de presse. Mais qui a finalement a été annulée. Car, selon les informations recueillies auprès des policiers, le secrétaire général de l’Alliance de la Police Nationale, M. Sidi Tamboura, conférencier principal, aurait été victime de « séquestration » au niveau de la Direction Générale de la Police Nationale qui l’empêcherait, nous a-t-on dit, de divulguer certains secrets à la presse. Une autre source sécuritaire nous confie que plusieurs plaintes ont été déposées contre lui et qui serait impliqué dans ce fiasco.
Au passage de notre équipe aux environs de 10h à la DGPN, il serait toujours aux arrêts.
Boubacar Kanouté