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Concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur : La nécessité d’un nouveau départ

Améliorer la gouvernance de cet ordre d’enseignement est indispensable renouer avec l’exigence d’excellence 

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L’enseignement supérieur au niveau mondial est un lieu de forte compétition, une compétition encore exacerbée par le développement des nouvelles technologies de l’information et les sciences. Dans un tel contexte, la conquête de l’excellence alimente un credo incontournable et qui exige de tout pays, quelque que soit son niveau de développement, d’investir de manière conséquente dans la formation et la recherche. C’est sur cette exigence incontournable pour notre pays que se pencheront les Concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur qui se tiennent depuis hier au Centre international de conférences de Bamako.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily, représentant le Premier ministre, en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moustapha Dicko, du représentant résident de la Commission de l’UEMOA dans notre pays, Yarssene Akoko, et du président du Comité de pilotage des concertations nationales, le Pr Abdel Kader Koumaré.

Le système d’enseignement supérieur au Mali connait, depuis des années, une crise multiforme. Les problèmes sont liés, entre autres, au manque d’infrastructures d’accueil, au nombre insuffisant d’enseignants, aux problèmes liés à l’éthique, à la déontologie et à la discipline, à l’inadéquation des offres de formation avec les besoins de la société ou encore au nombre croissant d’étudiants dans les disciplines littéraires. A cela s’ajoutent les problèmes de financement et de transparence dans la gestion des ressources disponibles, le manque et l’inadéquation du matériel de pédagogie et de recherche et les problèmes de gouvernance et d’autonomie. Ces maux sont aggravés par des grèves récurrentes des enseignants-chercheurs, des étudiants, des personnels administratifs, techniques et de service à travers des revendications dont la manifestation est parfois violente.

Les présentes concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Mali permettront aux participants, venus de Bamako et de l’intérieur du pays, d’examiner le rapport d’orientation présenté par le Comité de pilotage des concertations, de proposer des orientations, des mesures et actions à mettre en oeuvre pour le développement et la compétitivité du système d’enseignement supérieur et de définir un chronogramme d’exécution.

Le rapport du Comité de pilotage s’articule autour des points que sont la bonne gouvernance, les ressources humaines, l’offre de formation, la recherche/formation, la politique socioculturelle, les infrastructures et équipements et le financement. Pour élaborer son rapport, le Comité de pilotage a auditionné 203 personnalités composées de tous les acteurs impliqués dans l’enseignement supérieur. Il a aussi reçu des contributions écrites de certaines personnalités.

« La situation d’ensemble de l’enseignement supérieur malien n’est pas reluisante. Ce qui s’y passe, ce qui s’y fait, ce qui s’y vit, ne reflète pas les valeurs de travail, d’intégrité, de don de soi et de compétences qui fondent la société malienne. Il est donc important que la gouvernance de l’enseignement supérieur soit revue, corrigée et assise sur des principes intangibles que la concertation nationale devra dégager », a souhaité le Comité de pilotage dans son rapport d’orientation.

« Le système d’enseignement supérieur et de la recherche, dans notre pays, a besoin d’un nouveau départ fondé sur une nouvelle vision, celle qui rime avec la modernité, la qualité, la performance, l’efficacité et l’efficience », a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Le représentant résident de la Commission de l’UEMOA dans notre pays, Yarssene Akoko, s’est réjoui de la tenue de ces assises qui s’inscrivent dans le cadre un vaste programme engagé par son institution en vue de la réalisation d’une rencontre sous-régionale sur le devenir de l’enseignement supérieur dans l’espace.

« Les ressources humaines sont les biens les mieux partagés dans ce monde, car toute nation en dispose. Leur valorisation par la formation et la recherche relève d’une vision stratégique pour assurer le développement. Les pays qui ont négligé cette approche ont de la peine à décoller alors qu’ils recèlent d’énormes richesses naturelles », a constaté le ministre de la Justice, garde des sceaux, représentant le Premier ministre. Pour Mohamed Ali Bathily, « le temps est venu de rompre avec une spirale qui tire notre pays vers le bas ».

 

Be COULIBALY

 

SOURCE: L’Essor

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