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Complexe minier Loulo-Goukoto: la politique de ‘’malianisation’’ en bonne voie

La société minière Barrick a tenu, le lundi 28 octobre, une session de son conseil d’administration, à Loulo, dans le cercle de Kéniéba. Après le conseil d’administration, le Président directeur exécutif de la société, Mark BRISTOW, et les cadres ont animé une conférence de presse pour évoquer les performances de la société et la nouvelle vision à développer. Dans sa politique, le PDG de Barrick s’est dit engagé à faire en sorte que la gestion entière de la société soit confiée à des Maliens.

Il y a deux décennies que le gouvernement du Mali et Randgold, devenue aujourd’hui BARRICK, ont scellé un partenariat dans le domaine de l’industrie aurifère. Selon Mark BRISTOW, Président et directeur exécutif de Barrick, est aujourd’hui l’un des principaux moteurs de l’économie du Mali.
Parlant de la performance actuelle du complexe minier Loulo-Gounkoto, il a déclaré que Barrick est engagée à investir davantage au Mali. Il a informé que le développement d’une nouvelle mine souterraine à Gounkoto est en cours, ainsi que la reconstitution des réserves existantes à travers l’exploitation autour de la mine et la prospection pour une autre découverte de classe mondiale le long de la zone de cisaillement Mali-Sénégal. Aussi, l’on apprend que des travaux de cartographie et de recherche sont en cours dans la partie sud de notre pays
Le PDG a rappelé que l’industrie minière du Mali a été confrontée à de nombreux défis sociaux et fiscaux. ‘’Pour surmonter ces défis et faire en sorte que le secteur maintienne sa contribution à l’économie cela nécessite une coopération plus étroite entre le gouvernement et l’industrie dans un esprit de transparence et d’engagement’’, a affirmé Mark BRISTOW.
Il a rappelé que Barrick est entrée au Mali à travers la découverte de Randgold et le développement de la mine de Morila qui a jeté les bases de son industrie minière et qui a ainsi marqué le premier véritable partenariat entre un pays d’accueil et les investisseurs en Afrique de l’Ouest.
Depuis lors, dit-il, les opérations de Barrick ont versé environs 2.7 milliards de dollars en impôts, redevances et dividendes à l’Eta du Mali. Nos mines, précise-t-il, contribuent actuellement pour plus de 40% de la production totale d’or du Mali.
Ainsi, conformément à son engagement à créer de la valeur non seulement pour ses actionnaires et le trésor public, mais pour toutes les parties prenantes, la société a lancé le concept de renforcement des capacités nationales. De nos jours, toutes ses mines dans le pays sont gérées par des cadres maliens.
En outre, certains des principaux dirigeants en Afrique et dans la région du Moyen-Orient de Barrick sont les produits des programmes de développement du capital humain du groupe au Mali.
Barrick contribue également à l’économie grâce à son soutien aux entreprises locales auxquelles elle a versé environ 112 milliards au cours de cette année 2019. De même, elle continue d’investir dans la communauté et tous les villages autour de ses mines qui ont maintenant des écoles, des cliniques de soins de santé et l’accès à l’eau potable.
A Morila, qui est en voie de fermeture, elle a investi de manière significative dans un ‘’Agripole’’ qui fournira une micro-économie durable pour les villages autour de la mine après l’exploitation minière. A Loulo, elle a créé un collège agricole qui a formé cette année 40 diplômés qui ont été déployés dans 10 fermes.
En ce qui concerne les opérations, BRISTOW a déclaré que pendant le trimestre écoulé, le complexe Loulo-Gounkoto a réalisé à nouveau des records de production et était en bonne voie pour atteindre ses objectifs de production de 690 000 onces d’or pour 2019. Une exploration réussie a conduit au remplacement des réserves utilisées, assurant une durée de vie excédent les 10 ans.
Il a noté avec fierté que le complexe Loulo-Gounkoto est l’une des plus grandes opérations minières aurifères au monde et l’une des plus grandes entreprises en Afrique de l’Ouest en termes de revenus, d’emplois, d’impôts et de dividendes versé à l’Etat.
Selon le PDG de la société, des progrès avaient été accomplis dans la recherche d’un règlement global, final et amiable des différends fiscaux entre Barrick et le gouvernement du Mali et les discussions portant sur la mise en œuvre du règlement définitif sont en voie d’achèvement. Pour lui, aujourd’hui c’est une grande fierté de voir que la mine est pratiquement dirigée par des Maliens.
Dans leurs présentations, les responsables de la mine ont largement expliqué le Projet incubateur voulu par le PDG. Une politique qui consiste à travailler avec des entreprises maliennes à tous les niveaux. Cette vision vise à donner les compétences requises aux entreprises maliennes pour les rendre plus compétitifs et capables de rendre des services que la mine était obligée de solliciter auprès des sociétés étrangères. Pour les cadres de la mine, cette politique donnera plus de valeur ajoutée à l’économie malienne. L’on apprend qu’il y a un peu plus de 800 entreprises avec lesquelles Barrick travaille directement ou indirectement au Mali.
En plus de la volonté de ‘’malianniser’’ la société, la mine de Loulo-Gounkoto se veut un moteur de développement. Pour se faire, elle réalise de nombreuses infrastructures pour les communautés locales. Il s’agit entre autres des écoles, des centres de santé, des routes, des forages, les centres agrobusiness, des espaces de maraichage, des actions de protection de l’environnement…
De même, la mine s’est engagée dans un programme de réhabilitation progressive qui, normalement, doit se faire à la fin de l’exploitation. Selon le directeur de l’environnement, cette année 2019, la mine a réhabilité 156 ha de terrain et 2 dépôts de stérile.

PAR MODIBO KONE

Source: info-matin

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