Les Autorités de l’État de Palestine ont maintes fois mis en garde contre les conséquences de l’impasse politique et de l’empêchement du peuple palestinien d’exercer son droit légitime à l’autodétermination. Elles ont également averti des conséquences des répercussions des provocations quotidiennes, des agressions continues des colons et des forces d’occupation, ainsi que des incursions dans la mosquée Al-Aqsa et les lieux saints chrétiens et musulmans.
Les Autorités de l’État de Palestine ont toujours signalé que la sécurité, la stabilité et la paix dans la région passent par la fin de l’occupation israélienne des terres de l’État de Palestine, avec pour capitale Jérusalem-Est sur les frontières de 1967, et la reconnaissance du droit du peuple à l’indépendance et à la souveraineté.
La résiliation par Israël des accords signés et le non-respect des décisions de légitimité internationale ont conduit à la destruction du processus de paix, sans solution à la question palestinienne après 75 ans de souffrance et de déplacement. La persistance de la politique de deux poids deux mesures, le silence de la communauté internationale face aux pratiques criminelles et racistes de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien, ainsi que la poursuite de l’injustice et de l’oppression subies par le peuple palestinien, sont à l’origine de l’aggravation de la situation et de l’absence de paix et de sécurité dans la région.
La paix exige la justice, la liberté, l’indépendance pour notre peuple palestinien, le retour des réfugiés et la pleine application des résolutions conformes au droit international.
La déclaration de guerre par Israël, la force occupante, envers une population civile qu’elle occupe illégalement et opprime depuis des décennies, est une continuation de son bilan de criminalité et d’impunité. Cette situation est renforcée et affirmée par des responsables israéliens qui ont émis publiquement des appels génocidaires et haineux a la purification ethnique.
Nous sommes arrivés à cette situation parce que le monde a échoué à faire ce qui nécessaire et a tourné le dos aux droits des palestiniens.
Dans le cadre des réactions précipitées de la communauté internationale donnant carte blanche à Israël dans son acharnement contre le peuple palestinien, notamment dans la Bande de Gaza, avec l’utilisation excessive de toutes les armes létales dont il dispose contre le peuple palestinien, nous avons assisté aux débuts d’opérations militaires de représailles qui ont touché les zones résidentielles de diverses régions de la Bande de Gaza. Jusqu’à présent, ces opérations ont causé la mort de 508 citoyens palestiniens et blessé environ 2 800 personnes, dont des enfants et des femmes.
Les Autorités de l’État de Palestine signalent que le meurtre de civils avec une couverture internationale constitue un crime de guerre et l’autorisation internationale accordée à Netanyahou pour commettre des massacres au nom du droit à l’autodéfense rend la communauté internationale complice de ces crimes.
Les Autorités de l’État de Palestine insistent sur la nécessité de prêter une attention particulière aux mesures punitives collectives imposées par l’État d’occupation contre le peuple palestinien, non seulement dans la Bande de Gaza, par la coupure de l’électricité, de l’eau et des produits de nécessité de base dans le but de provoquer la famine, des actes considérés comme des crimes de guerre que la communauté internationale semble ignorer. Il en va de même pour les violations et les crimes commis par l’État d’occupation en Cisjordanie occupée, notamment la fermeture totale, les barrages routiers qui entravent la mobilité des citoyens, le blocage du « passage Al Karameh, la mobilisation des colons extrémistes pour commettre davantage de crimes contre les villages, les villes, les camps de réfugiés et les citoyens palestiniens, ainsi que leurs véhicules sur les routes. Tout cela devrait susciter de vastes condamnations de la part de la communauté internationale, afin d’éviter toute application de double standard et une politique à deux poids, deux mesures.
Bamako, le 09 octobre 2023