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Commune rurale de Safo: Les coopératives d’habitat dénoncent l’accaparement de leurs parcelles par les spéculateurs fonciers

Le Collectif des coopératives d’habitat victimes de spéculation foncière à Safo (cercle de Kati), a animé, samedi 16 octobre, un point de presse pour dénoncer l’accaparement de ses parcelles par les nommés  » Moriba Coulibaly et un certain Samoura « . Les plaignants dans cette affaire sont l’Association pour la réinsertion des Maliens de l’extérieur, la Coopérative des Maliens d’Angola et celle du Burkina-Faso. C’était à la Maison de la Presse, en présence de l’ancien maire de Safo, Moriba Traoré, sous l’autorité duquel les parcelles ont été loties par arrêté du N°08-140 de Koulikoro.

 

Selon le président de l’Association pour la réinsertion des Maliens de l’extérieur, Modibo Kane Diallo, c’est courant 2008-2009 qu’ils ont acheté des parcelles à usage d’habitation. C’était sous le régime de feu l’ancien président ATT, qui avait appelé, en son temps, les Maliens de la diaspora à venir investir chez eux. En 2019-2020, le nommé Moriba Coulibaly ayant revendiqué un droit coutumier sur 26 hectares,  » nous avons saisi le Tribunal de Kati, qui a débouté ce dernier, en ordonnant l’arrêt de ses travaux. Mais, à la surprise générale, une autre décision judiciaire les a, à son tour, déboutés « , a expliqué Modibo Kane Diallo. Avant d’ajouter :  » Nous avons été notifiés le 13 octobre dernier à comparaître le 15 novembre, à la requête d’un certain Samoura, qui réclame 70 hectares sur les parcelles « .

Dénonçant cette situation, le conférencier a souligné que l’arrêté N°08-140 portant approbation du lotissement du village de Safo au profit des Maliens de l’extérieur couvre seulement 57 hectares,  » nous demandons aux autorités de la Transition de trouver une solution à cette situation », a-t-il dit plaidé. Avant d’ajouter  » nous voudrions que l’opinion publique s’approprie cette affaire ».

Cependant, l’un des membres de la Coopérative des Maliens du Burkina-Faso, Dr. Saya Amaguiré dira :  » des gens malintentionnés veulent leur retirer leurs parcelles. Quand l’Etat parvient à établir des permis pour les parcelles, le droit coutumier n’a pas sa raison d’être. Aujourd’hui, l’on fait fi de cette disposition. Nous n’avons pas le droit d’accès à nos parcelles, humiliés, battus par des loubards commis par ces personnes. La terre appartient à l’Etat, le Mali Kura doit commencer par la justice et sur le respect du droit des uns et des autres. On est malmené par les tribunaux et par cette population qui parle de droit coutumier, nous ne comprenons pas ».

Pour finir, les conférenciers ont demandé aux autorités de la Transition de prendre en compte cette affaire. Car, la justice doit les mettre dans leurs droits, ont-ils conclu.

Oumar BARRY

Source: l’Indépendant

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