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Commune rurale de Niouma-Makana : Le leadership du jeune Maire Fallaye KEITA dit Ladji force d’admiration

C’est dans sa clinique médicale Privée ‘’le DELTA’’ de Kanadjikila, que le prodige jeune Maire de Niouma-Makana nous  a accordé une interview. Objectif de  cet entretien à bâton rompu,  faire  connaitre la stratégie du bureau du conseil communal sous son quinquennat. En homme avertit  il dit vouloir déployer tout son génie   afin que le bien-être de la population de la commune  puisse être une réalité et nom un simple slogan.  Originaire de Niamou dans la commune de Niouma-Makana dans le Mandé  M. Fallaye KEITA à un profil qui correspond à sa fonction. IL  a fait ses études supérieures    à la FMPOS, donc un atout pour être proche de ses concitoyens. Ce jeune médecin  a été élu Maire haut la main  à l’issue des élections communales  du 20 Novembre 2016. Son sens du devoir, sa capacité d’écoute et sa patience ont fini de convaincre  les  électeurs. Comme le dirai l’autre il est venu pour servir et non se servir

Nous vous livrons  l’intégralité de  l’interview qu’il a bien voulu accorder  au  journal CARREFOUR. 

 Monsieur le Maire,  pouvez-vous vous  présenter  ainsi que votre commune qui est Niouma-Makana? 

Pour commencer, je vous remercie et je souhaite une bonne et heureuse année 2018 à l’ensemble de la population de la commune de Niouma-Makana. Je suis Fallaye KEITA, maire élu à l’issue des élections municipales du 20 Novembre 2016. J’ai  été élu grâce à l’alliance URP/APM-Maliko. Le bureau communal est composé de   11 conseillers.

Monsieur le maire pouvez-vous nous parler de votre commune ?  

Ma commune est composée de 9 villages et de 47 hameaux. Elle compte environ 16.000 habitants. Elle est située à 120 km de la ville de  Bamako à l’Ouest du Mali  frontière avec la Guinée. Les principales activités de la population sont l’agriculture, le petit commerce et l’orpaillage  traditionnel.

Monsieur le maire  Sur quelle base la population vous a fait confiance pour vous élire ? 

Je suis et reste un homme fidèle à ma commune. L’amour que j’ai pour ma commune fait que mon cordon ombilical reste toujours attaché à cette  commune. La population de la commune rurale de Niouma-Makana m’a choisi à  cause de mon programme qui  est  clair et précis. C’est sur la base de ce programme que j’ai été élu maire. J’ai beaucoup d’ambitions pour cette commune et mon programme  est axé principalement sur 4 volets à savoir l’éducation, la santé, l’hydraulique et  la communication. La population de ma commune à longtemps souffert et continue de souffrir encore à cause de l’inexistence des infrastructures sociaux de base à savoir centre de santé, école, eau potable, ligne téléphonique , internet, électricité  et surtout elle souffre à cause du manque de moyens de  communication à savoir l’infrastructures routières . Mais depuis que j’ai occupé  l’hôtel de ville   on a relancé les demandes de partenariat afin de bénéficier du soutien et de l’accompagnement  des ONG et  de l’Etat. Dans le cadre de ce partenariat  nous avons pu bénéficier pour l’instant 4 forages et de 4 latrines. Toutes ces actions est une manière  de dire que nous   n’abandonnerons  jamais notre  population et nous  veillerons  sur elle comme de l’huile sur le feu. Nous avons déjà deux centres de santé communautaire dont un à Nioumala et l’autre à Niouma-Makana. Celui de  Kenieba-Kouta sera réceptionné dans 3 semaines un dispensaire inch’allah. Nous avons un atout par rapport aux infrastructures scolaires. Chaque village à son école. Ces écoles restent confronter au manque d’enseignants. Sur l’ensemble des écoles, les éducateurs de    2  établissements  seulement sont payés par l’Etat. Quant aux autres ce sont les paysans qui les payent. Nous en profitons   pour  rendre un hommage mérité à ces populations pour ce sacrifice et ce dévouement. Nous  tenons  à cœur leurs soucis. Nous  constatons  avec amertume qu’au 21e siècle encore les classes soientt en banco. Cela me fait de la peine. Et en cas d’intempéries  surtout  de grandes pluies comme cette année, toutes ces écoles courent le risque de s’écrouler. Nous en  profitons  pour lancer un appel à l’Etat et à nos partenaires techniques et financiers afin de nous appuyer dans ce sens.

Monsieur le maire votre commune est enclavée, quelles actions vous avez entrepris pour remédier à cela ?  

La Commune rurale de Niouma-Makana est une commune frontalière avec la Guinée. Les enjeux stratégiques et économiques  sont énormes. Si l’Etat arrivait à bitumer la route Siby-Kita en passant par la commune de Sobra, et de Niouma-Makana dans le cercle de Kati et Makono, Sirakoro, Sinko, Fougna, Dafela dans le cercle de Kita, ce  serait une bonne chose pour l’ensembles des 7 communes traversées par ce trajet et va mettre fin aux calvaires de la population . Nous y travaillons et nous fondons  beaucoup d’espoir sur l’Etat pour la réalisation de cette infrastructure intercommunale.

Monsieur le maire   travaillez- vous avec les autres communes ?

Depuis que nous sommes élus dans nos différentes mairies respectives en 2016, nous avons officialisé cette intercommunalité. C’est une excellente initiative des élus de la zone. Elle concerne 17 communes dans les cercles de Kati et de Kita. Nous avons mis un bureau de l’intercommunalité en place présidé par le Maire de Sirakoro, Abou SIDIBE, je suis le secrétaire général de ce bureau.  Cette intercommunalité a comme objectif  la réalisation de la route Siby-Kita.  Ce projet de portée nationale est le souhait de l’ensemble de la population des 17 communes concernées.

Monsieur le maire quelles sont ces 17 communes ?

Il s’agit de la commune du Mandé, de Siby, de Sobra, de Niouma-Makana, de Makono, de Sirakoro, de Dafela, de Fougna, de Sinko, de Balan-Bakama , de Nouga, de Kotouba, de Kassaro, de Sébékoro, de Madina, de Matené, et de Bancoumana. Chacun de ses Maires est fortement impliqué dans ce projet d’intercommunalité. On ne demande que l’accompagnement de l’Etat et de nos partenaires.

Monsieur le maire quelles sont les difficultés auxquelles la Mairie de Niouma-Makana  est confrontée ?

Tout d’abord, la mairie de la commune rurale de Niouma-Makana n’a pas d’autres ressources propres à part les TDRL (Taxe de Développement Régionale et Locale). Ces TDRL sont recouvrées par les chefs de villages pour la Mairie. Les populations ont la volonté de payer mais c’est les moyens qui manquent. Parce que notre commune est une commune pauvre. Même les vignettes pour  motos ne marchent pas à souhait. Nous n’avons pas d’autres activités génératrices de revenus dans la commune à part l’orpaillage. Nous sommes  conscients de cela raison pour laquelle nous  sensibilisons la population à payer les TDRL afin que leurs préoccupations soient prises en compte pendant l’élaboration du Budget communal.

Quel est l’impact de l’orpaillage dans la commune ?

L’orpaillage impacte négativement sur la commune  de Niouma-Makana, parce que la population ne cultive plus. Alors que l’agriculture était le pilier des ressources de la commune de  Niouma Makana. Mais maintenant avec l’orpaillage, tout a changé. Le ministère des mines a instauré une carte professionnelle pour l’orpaillage nous pensons que la Mairie aura sa part.

Monsieur le maire quelles solutions préconisez-vous pour rentabiliser l’orpaillage ?  

L’orpaillage traditionnel ne marche pas selon notre souhait. Il faut un statut et un code de conduite pour l’orpaillage pour le site de Dakala. Cela permettra à la mairie d’en tirer profit. Le maire sera fortement impliqué et cela  profitera a tout le monde et non les particuliers seulement.

Monsieur le maire quelles sont vos mots de la fin à l’endroit de la commune de Niouma-Makana ?

Nous  remercions  le bureau communal, nos  adjoints, les chefs de villages les femmes et surtout les jeunes pour les efforts colossaux consentis pour la cause de la Mairie. Notre souhait à tous est que la commune se prenne en charge  avec le processus de  la décentralisation. Nous  comptons sur le  civisme  des citoyens  de la  commune.  Nous invitons  l’Etat à prendre conscience de notre situation et des communes afin que  les progrès en faveur du bien-être de la population soient une réalité.  Pour finir  nous remercions  l’équipe du  journal  Carrefour.

Siramakan  KEITA

 

Source:  Le Carréfour

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