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Commune de Dogofry : Des champs brulés par des hommes armés

La situation sécuritaire dans le cercle de Niono en 4ème région se dégrade davantage de jour en jour. Malgré la présence des Forces armées maliennes (FAMa), la situation sécuritaire reste intacte à Farabougou, à Dogofry et dans beaucoup d’autres communes dans les zones de production de N’débougou, Kroumari. Pire, cette situation d’insécurité se déplace maintenant dans les 2 communes notamment (Marico et Kalassiguida) dans la zone de production de Molodo.

Aujourd’hui, les paysans de ces localités ne dorment plus à leur souhait à cause des multiples attaques.
Dans la commune de Dogofry, le mercredi 6 janvier dernier, des hommes armés ont nuitamment mis le feu à plusieurs champs dont la vidéo filmée par des habitats a fait le tour des réseaux sociaux. Pour avoir la bonne information de cet état de fait, nous a avons contacté par téléphone, un habitat bien introduit de la localité qui a voulu garder anonymat. il a levé toute équivoque tout en précisant que 3 à 4 champs voire plus ont été brulé par des hommes armés, sans foi, ni loi. « On fait quoi, nous n’avons pas de choix. Tu n’as pas entendu que des machines ont été brûlées ici par les mêmes hommes, des travailleurs ainsi que des paysans ont été tués », a-t-il témoigné, et d’ajouter, «  notre seul espoir maintenant, après la mauvaise récolte de la campagne agricole est le maraichage, notamment la culture de l’oignon qui pourra nous aider à payer nos redevance eau, mais, malheureusement, ils nous empêchent de nous déplacer à l’extérieur du village ou même de mener nos activités maraîchage. Ils nous empêchent d’aller au champ ». Nos champs sont là, mais, on ne peut pas les cultiver, nos femmes ont été tuées dans leurs activités de maraîchage, pendant qu’elles ont investi de l’argent à hauteur de 200 000 à 500 000 FCFA dans l’achat des semences. Ce sont des difficultés que nous vivons quotidiennement. Nous partageons ces difficultés avec les autorités du pays pour qu’elle puissent trouver des solutions idoines, a-t-il sollicité.
«Malgré la présence de l’Armée, les djihadistes sont toujours là. Ils nous empêchent de sortir du village ou de faire quoi que ce soit. Ils tentent de nous faire plier à leurs exigences», dit un autre habitant joint par téléphone. Avant de signaler que le dimanche 10 janvier dernier, deux de nos jeunes ont échappé à une tentative d’enlèvement des hommes armés dans leurs champs alors qu’ils étaient en train de travailler.
Le détachement de l’Armée présent sur place est en train de faire de son mieux pour protéger les populations. Mais, nous demandons à l’État de revoir sa méthode de travail tout en renforçant davantage la sécurité des différents zones de production en Office du Niger, afin d’éviter le chaos dans la localité, a-t-il déclaré.
Notre interlocuteur, a profité l’occasion pour faire un plaidoyer auprès des autorités du pays, plus particulièrement les responsables de l’Office du Niger, compte tenu de la mauvaise récolte de cette année à cause des inondations des milliers des parcelles, ainsi que de l’insécurité, de faire une faveur aux paysans concernant le paiement de la redevance eau tout en compensant cette redevance au montant restant de la subvention d’engrais de la campagne en cours.

La Rédaction

Source : 22 Septembre

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