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Commémoration du nouvel an musulman au Mali : Me Mountaga Tall réunit la communauté musulmane pour fêter le Mouharam 1445 AH

La communauté musulmane du Mali, sur initiative de Me Mountaga Cheick Tall, a commémoré, le dimanche 23 juillet 2023 au Centre international de Conférence de Bamako, l’entrée dans le nouvel an musulman Mouharam 1445 AH. Des bénédictions ont été formulées afin que le Mali retrouve la paix et la stabilité. La communauté musulmane du Mali a plaidé pour l’ajout de la commémoration du nouvel an musulman aux fêtes légales du pays. C’était sous la présidence du président du Haut Conseil Islamique du Mali, Chérif Ousmane Madane Haïdara, en présence de Me Mountaga Cheick Tall, des représentants de plusieurs associations musulmanes du Mali et des guides religieux.

« Contrairement au nouvel an occidental basé sur le calendrier grégorien, le nouvel an musulman est basé sur le calendrier hjri. Le Ra’s as-Sana aussi appelé nouvel an de l’hégire commémore l’Hégire [an 622 du calendrier grégorien] et ne représente donc rien moins que la fondation de l’islam », a expliqué le président du Haut Conseil Islamique du Mali, Chérif Ousmane Madane Haidara.

« En effet, le calendrier musulman est un calendrier lunaire plus court, de onze à douze jours, que le calendrier solaire grégorien. Il ne compte ainsi que 354 ou 355 jours, ce qui explique le décalage dans le temps par rapport au calendrier grégorien. Cette fête est généralement accompagnée de prières et d’actes religieux tels que l’aumône. Il est de coutume d’échanger des bons vœux en se souhaitant joie, paix, bonheur et bonne santé pour l’année qui arrive. Familles et amis se réunissent autour de grandes tablées recouvertes de mets traditionnels », a-t-il expliqué.

Le président du Haut Conseil Islamique du Mali, Chérif Ousmane Madane Haidara a déploré le fait que la fête du nouvel an musulman passe chaque année inaperçue. Il a félicité Me Mountaga Cheick Tall pour cette belle initiative qui consiste à créer de l’engouement autour de la fête du nouvel an musulman. Il a dévoilé que Me Mountaga Tall s’est rendu chez lui pour lui dire son intention d’organiser cette rencontre. « Je lui ai fait savoir que notre contribution pour sa réussite ne fera jamais défaut », a-t-il déclaré. Le président du haut conseil islamique du Mali a formulé des bénédictions pour le retour de la paix et de la quiétude au Mali, pour le retour des réfugiés maliens installés dans des pays voisins ainsi que des déplacés dans leurs localités. Il a aussi prié pour que la saison pluvieuse puisse apporter des pluies bénéfiques afin d’avoir des récoltes prometteuses. Haïdara a formulé des bénédictions pour que les autorités actuelles puissent relever les défis actuels auxquels le pays fait face en vue de répondre aux attentes du peuple malien.

Me Mountaga Cheick Tall a, dans son intervention, affirmé que l’hégire, qu’est la migration du prophète (Paix et Salut sur Lui), regorge des leçons et enseignements parmi lesquels on peut retenir la proclamation de l’égalité entre les croyants dans une constitution établie entre toutes les communautés de Médine, libres ou esclaves, arabes ou non arabes.

Malgré l’oppression et l’exaction subites par la naissante communauté musulmane à la Mecque, selon lui, le prophète (Paix et Salut sur Lui) a tenu à rendre les biens que les Mecquois lui avaient confiés, lui qui, par son intégrité morale, avait été surnommé Al-amine (le digne de confiance). « Nous devons réussir la mobilisation sociale en faisant des chefs religieux et coutumiers les premiers vecteurs de la mobilisation sociale, donc du développement économique. A cet égard, force est de saluer les récentes mesures prises en faveur des autorités traditionnelles que j’appelai publiquement de mes vœux depuis au moins deux décennies : signe de reconnaissance, future entrée au sénat etc. Merci aux autorités de la transition d’avoir permis d’accomplir ces pas en avant qui doivent cependant être approfondis par des mesures complémentaires dont l’ajout aux fêtes légales du Mali du 1er jour de l’année musulmane ; l’adoption et la mise en œuvre des textes d’application du code des personnes et la famille, notamment sur le mariage religieux ; l’allocation aux chefs de villages et des quartiers des indemnités dans des conditions à définir ; l’institutionnalisation et le soutien équitable, au besoin par des subventions ou autres mesures progressives et compatibles avec des possibilités financières de l’Etat, aux structures faitières et aux principales organisations culturelles des grandes religions du Mali, ainsi qu’au personnel y officiant (imams, prêtres, pasteurs etc) pour les mettre à l’abri du besoin, leur permettre d’honorer leur sommet, d’éviter les extrémismes ; l’encouragement de la création d’un fonds de solidarité religieux alimenté par des contributions privées et publiques qui pourrait contribuer à renforcer la solidarité à l’égard des plus démunis ; la réduction des horaires de travail pendant le mois de carême ; la création autour du président de la République d’un haut conseil social, culturel et religieux etc. », a-t-il soutenu.

Les représentants des guides religieux, dont celui du chérif de Nioro et des associations musulmanes, ont tous fait des bénédictions pour le pays en faveur du retour de la paix et de la quiétude.

Moussa Samba Diallo

Source: Le Républicain

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