Dans le cadre de la commémoration du 26 mars 1991, 32e anniversaire de l’avènement de la démocratie au Mali, l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma-PASJ) a organisé une causerie débat entre ses cadres (aînés) et la jeunesse du parti. C’était le samedi dernier, à son siège sous la présidence de Marimantia Diarra, président du parti, en présence du secrétaire général Yaya Sangaré et plusieurs autres personnalités.
Ce fut un véritable cadre d’échange intergénérationnel entre la jeunesse de l’Adéma-PASJ, les cadres et les personnes âgées. Il s’agissait de personnalités comme Ali Nouhoum Diallo, Moustapha Dicko, Me Kassoum Tapo, entre autres, face à des jeunes du parti. La vie de l’Adéma-PASJ, sa position sur des questions cruciales d’actualités et les probables menaces qui planent sur la démocratie ont été abordés. Sans tabou.
Les jeunes ont cherché à s’enquérir des causes de la difficulté d’une candidature au sein du parti. Pour eux, l’Adéma est trop grand pour ne pas pouvoir mettre sur scène des candidats capables de briguer la magistrature suprême du Mali. Ensuite, ils ont fait part de leurs inquiétudes par rapport à ce qu’ils ont qualifié d’inertie du parti face à des violations des droits à la liberté d’expression et d’opinion.
“Allez à l’écoute et à la formation. Imprégnez-vous de l’histoire d’abord du Mali, de la démocratie et aussi de l’histoire du parti Adéma”, ont été les conseils que les aînés ont voulu donner aux héritiers de l’Adéma-PASJ. “La politique n’est pas de l’activisme. Elle n’est pas que passion. Il faut dépassionner la politique. Il faut y mettre un peu de raison”, a conseillé le leader au parti Marimantia à l’endroit de sa jeunesse.
Un exercice démocratique apprécié à sa juste valeur par le secrétaire général du parti, Yaya Sangaré qui compte s’en servir pour rétablir les échanges, la formation et la sensibilisation entre les jeunes du parti et les aînés.
“Il y a manque de culture du parti et un manque de culture politique des jeunes. Les jeunes n’ont pas pris suffisamment de temps pour connaitre leur propre parti. Connaitre le parcours qui nous a amené au 26 mars et du 26 mars à aujourd’hui, tout ce qui a été fait”, a fait savoir le secrétaire général du parti avant d’alerter que les jeunes aujourd’hui sont en train d’avaler des choses qui ne sont pas vraies en faisant porter tout l’échec socioculturel et économique du pays sur les politiques. “Les jeunes sont appelés à se former”, a conclu le secrétaire général.
Koureichy Cissé
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COMMEMORATION DU 26 MARS 1991
“Il appartient au peuple du Mali de donner une nouvelle orientation à notre démocratie”
Les Maliens ont commémoré les 32 ans de la démocratie malienne chèrement acquise dans le sang. Pour la commémoration des 32 ans de démocratie, le président la Transition a affirmé que c’est les Maliens qui doivent donner une nouvelle orientation à notre jeune démocratie.
L’histoire est la source dans laquelle s’abreuvent les esprits bien faits. Ce dimanche 26 mars 2023, les Maliens se sont abreuvés devant l’histoire pour commémorer les 32 ans de la démocratie malienne chèrement acquise dans le sang alors que depuis une décennie le Mali traverse une grave crise sociopolitique sans précédent.
Cette crise sociopolitique émerge de l’inefficacité du système de gouvernance de la plupart des régimes. Et de nombreux analystes politiques cette inefficacité s’explique par la corruption et l’impunité, symboles de la mauvaise gestion. Depuis 2012, les contestations populaires serpentent les régimes démocratiques et se terminent par des putschs militaires à tel point qu’on se demande quel avenir pour la jeune démocratie malienne ?
En marge de la commémoration des 32 ans de la démocratie malienne, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a fait savoir que c’est aux Maliens de donner une nouvelle orientation à notre jeune démocratie pour la renaître de ses cendres.
“Il appartient au peuple souverain du Mali de donner une nouvelle orientation qualitative à notre démocratie à travers le référendum qui sera très bientôt organisé lequel posera les jalons d’un nouveau Mali”, a-t-il confié à la presse juste après le dépôt de la gerbe de fleurs au pied du monument des Martyrs de 1991.
Notons que le 32e anniversaire de l’avènement de la démocratie malienne intervient dans un contexte où les Maliens parlent de refondation profonde de l’Etat et le président de la Transition n’a pas manqué de rappeler les grands chantiers en cours pour refonder l’Etat à savoir le vote de la nouvelle loi électorale, l’organisation du territoire, la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), la présentation du nouveau projet de Constitution aux autorités et légitimités traditionnelles et aussi aux forces vives de la nation.
Ousmane Mahamane
Source : Mali Tribune