« Le combat pour le ‘’Mali Koura’’ au nom duquel ils ont été tués par le défunt régime IBK se poursuivra. Ces manifestants ont été tués et blessés parce qu’ils réclamaient leur droit. Celui de dénoncer la mauvaise la gouvernance, la corruption, la gestion chaotique du pouvoir, le favoritisme, l’injustice », rappellent les organisateurs. Ces dénonciations faites, le dimanche 11 juillet 2021 au cours d’un point de presse tenu devant la mosquée de l’imam Mahmoud Dicko sise à Badalabougou, s’inscrivaient dans le cadre de la commémoration des journées du 10,11 et 12 juillet 2020.Dates auxquelles les manifestants protestant contre l’ex-président de la République (IBK) ont été abattus. « Nous, associations, mouvements et partis avons décidé de nous réunir aujourd’hui (dimanche 11 juillet) pour rendre hommage à nos victimes du 10,11 et 12 juillet 2020 », indique-t-on dans la déclaration lue par Youssouf Daba Diawara, coordinateur général de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de Mahmoud Dico(CMAS).
Le présent point de presse a été organisé par la CMAS, le club de soutien à l’imam, celui de chérif de Nioro (M’Bouyé), le M5-RFP, le parti FAD, le MJ5 jamanako, le collectif des victimes. Se disant fidèles à leur engagement patriotique, les participants à cet évènement maintiennent qu’il n’était pas question de laisser passer sous silence, les jours anniversaires de « l’assassinat lâche et l’agression de ceux qui se sont sacrifiés pour la bonne gouvernance et la vraie démocratie ».S’estimant acteurs de la révolution pour le Mali ’’koura’’ tant envié, les conférenciers ont exprimé « l’urgence » de rendre justice aux morts et aux blessés, précisant que ceux qui sont morts leur observent là où leur âme se trouvent en ce moment. D’où cette précision : « Nous avons donc le devoir de mener ce combat qui leur a coûté la vie à bon port ».Le choix de la tenue de ce point de presse devant la mosquée de Mahmoud Dico est, selon le coordinateur général de la CMAS, significatif et plein de sens. Parce que c’est ici que ceux (forces de l’ordre) qui sont censés nous sécuriser et nous protéger ont tiré à balles réelles sur les manifestants, jusque dans la mosquée de l’ex-autorité morale du M5-RFP (mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques), en l’occurrence Mahmoud Dicko.
Cet évènement ayant marqué la présence de l’imam Mahmoud Dicko, Ibrahim Ikassa Maiga, ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les institutions, Imam Oumarou Diarra, ministre délégué, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, ministre de l‘Education nationale, et Clément Dembélé du PCC a permis à Nouhoum Sarr de dire ses quatre vérités. « Qu’on ne se leurre pas, il y a longtemps qu’on attend la justice au sujet de ce dossier. Cela fait un(1) an que le crime a été commis, mais aucune personne n’a été poursuivie ou condamnée »,a-t-il dénoncé, ajoutant ceci : « C’est quelle sorte de justice ça ? Donc que les gens se tiennent prêts. Nous allons nous mobiliser pour encore manifester afin que justice soit rendue à nos victimes ».En tant que président du parti FAD, Nouhoum Sarr a juré et promis au public que justice sera rendue dans cette affaire. Abordant dans le même sens, le professeur Clément Dembélé appelle les uns et les autres à mettre pression sur les nouvelles autorités, afin que les coupables soient traduits devant la justice et punis conformément la loi. Exprimant au nom du M5-RFFP, imam Oumarou a précisé que des efforts sont en cours pour que le droit soit dit dans ce dossier. Notons qu’une enveloppe de 500.000 F a été remise aux victimes par le M5, en plus de deux parcelles offertes par des personnes bonne volonté aux parents de Kalil Cissé et de Tiékoro Sidibé tous morts.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays- Mali