« un sens aigu de la justice, un amour obsessionnel pour son pays et l’Afrique toute entière, un exemple de solidarité envers son entourage, une simplicité et une humilité déconcertantes au cœur même de son style de vie au quotidien, le sen de la dignité de l’honneur, de la patience aussi, du courage, une rigueur permanente dans la gouvernance de la cité sont, entre autres, les traits de caractère dominants de cet éducateur hors pair salué par tous », témoigne le président de l’AMK, fils du feu Amadou Konaté.  Et d’ajouter que, Mamadou Konaté avait le culte du devoir du bien fait qui a inspiré leur association pour choisir ce thème « Civisme et jeunesse » pour un échange au sein d’un panel animé par des personnalités.

Le président d’AMK reconnait que la jeunesse du Mali est exposée à beaucoup d’incertitudes, beaucoup de turpitudes qui la plongent dans une angoisse existentielle légitime, une angoisse source de grandes interrogations. Souvent abandonnés à eux-mêmes dans des sociétés où beaucoup d’adultes sont démunis, en quête de leurs propres repères, selon le président Moussa Konaté, beaucoup des jeunes tournent en rond dans leur tête, déconnectés trop souvent des réalités traditionnelles, en porte-a-fait avec les normes sociétales. « La jeunesse va mal, il faut bien le reconnaitre, parce que la société lui fait mali », déplore le président d’AMK.

Par ailleurs, le président de l’association AMK estime que beaucoup de jeunes sont souvent en situation de défiance face aux modèles des sociétés dans lesquelles ils vivent. Consciemment ou inconsciemment, pour le président d’AMK, ils sont réfractaires à l’ordre établi, jugé souvent décalé, voire désuet. Pour lui, le comportement civique, qui signifie respect et dévouement du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit ainsi que conformité aux conventions et aux lois, est totalement ignoré par certains. « C’est en cela que les valeurs défendues par Mamadou Konaté peuvent servir d’exemple », explique-t-il.

Ainsi, la conséquence de ce descriptif, que certains pourront trouver peu optimiste, entrainé l’incivisme qui consiste en une perte des valeurs sociétales, la révolte, le mépris de la morale et de l’éthique. Ensemble, jeunes et adultes, devons admettre que « le citoyen se reconnait par son amour pour la cité, à travers sa participation à la bonne gestion de cette cité. C’est cette participation que peuvent lui venir tous ses droits civils et politiques », c’est en tout cas l’exemple que Mamadou Konaté leur a légué.

Kossa Maïga  

Source : Canard Déchainé