Pour célébrer cette Journée Internationale des Personnes Handicapées dans notre pays, Edition 2020, les personnes handicapées regroupées en « Collectif des handicapés diplômés du Mali » étaient en sit-in hier jeudi 03 décembre 2020,devant la Primature pour plaidoyer pour leur intégration dans la fonction publique ainsi que la non application de la loi n°2018027 relative aux droits des personnes vivant avec un handicap promulguée par le président de la République depuis le 12 juin 2018, toujours sans décret d’application.
Faut-il rappeler que cette journée mondiale est une occasion idéale de réaffirmer certains principes de base, trop souvent oubliés: “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits“. Le respect de cette dignité due à chaque personne, valide ou non, implique la reconnaissance de droits fondamentaux comme l’éducation ou l’accès au travail.
Les manifestations organisées à cette occasion nous invitent à modifier le regard que nous portons sur les personnes handicapées.
A cette occasion les responsables de la FEMAPH indiquent que les conventions et les textes votés par les personnes handicapées ne sont pas appliqués convenablement au Mali. Alors la présidente de l’organisation de la fédération malienne des handicapés physiques, Mme Djiguiné Atouma Dako, fera savoir que depuis 2018 jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu des textes d’application ainsi que la scolarisation des enfants handicapés, entre autres mesures .
Quant au Président du collectif des handicapés diplômés du Mali, M. Sidi Mohamed Coulibaly en sit-in mentionne dans leur correspondance envoyée au premier ministre Moctar Ouane : « Le handicap relève des droits de l’homme. Je répète : le handicap relève des droits de l’homme. Ceux d’entre nous qui souffrent d’une invalidité en ont assez d’être traités par la société et par nos concitoyens comme si nous n’existions pas, ou comme si nous étions des extraterrestres. Nous sommes des êtres humains à part entière, qui réclamons des droits égaux…Quand on les interroge, la plupart des individus, y compris les politiciens et autres décideurs, sont du même avis. Le problème, c’est qu’ils n’ont pas conscience de ce à quoi ce principe devrait les obliger; ils ne sont donc pas prêts à agir en conséquence ». Que cette journée mondiale est par ailleurs l’occasion idéale pour le collectif des handicapés diplômés du Mali de rappeler au Gouvernement de la république du Mali certains principes de base: “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits“. Le respect de cette dignité due à chaque personne, valide ou non, implique non seulement la reconnaissance, mais aussi l’effectivité des droits fondamentaux comme le droit au travail. Loin de la victimisation, les citoyens en situation d’handicap en général sont considérés dans notre pays comme ceux qui tendent la main devant les mosquées et les églises, à la recherche du pain quotidien. Malgré, la ratification des conventions internationales dont celle relative aux droits des personnes handicapées, la convention 159 du Bureau International de Travail sur la réadaptation professionnelle et l’emploi des personnes handicapées, du Protocol à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relative aux droits des personnes handicapées etc. Le gouvernement ne parvient pas à tenir compte de nos préoccupations. La loi n° 2018027 relative aux droits des personnes vivant avec un handicap promulgué par le président de la république depuis le 12 juin 2018, demeure toujours sans décret d’application, alors que les lois de la République traduisent exactement la (…)
RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE L’ARTICLE DANS LE « NOUVEL HORIZON » DU VENDREDI 04 DÉCEMBRE 2020
Alpha C. SOW
Source : NOUVEL HORIZON