Le colonel Sadio Camara, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, a accompli son devoir citoyen ce dimanche 11 juin au bureau n°1 du jardin d’enfants lieutenant Zié Traoré de l’état-major de la Garde nationale.
Pour rappel, il a été dit que les militaires, afin de mener à bien leur mission régalienne de sécurisation des opérations de vote le jour du scrutin référendaire, voteront par anticipation une semaine avant le 18 juin. C’est dans cette dynamique que le colonel Sadio Camara a voté le dimanche 11 juin dernier au centre de l’état-major de la garde nationale, sise à N’tomikorobougou. Selon le ministre, il n’y a eu aucun désagrément constaté dans les 7 bureaux de vote dudit centre.
« C’est un sentiment de devoir accompli dans le processus de matérialisation de la volonté du peuple malien exprimée lors des Assises nationales de la Refondation», a-t-il exprimé. Avant de saluer la bonne organisation de ce scrutin de vote anticipé des militaires. « Ici au camp de Garde nationale de N’tomikorobougou, pas de difficulté majeure signalée ni d’incident signalé. Les matériels électoraux, les agents et les observateurs sont tous en place. Ce scrutin est un grand pas pour le retour à l’ordre constitutionnel du Mali.
« Aujourd’hui, une étape importante vient d’être franchie. Nous remercions les autorités et la population malienne qui ont massivement cru à la refondation et au changement. Mais nous devons rester vigilants. Car les ennemis de la nation de l’intérieur comme de l’extérieur sont toujours à l’œuvre comme attestent les tentatives désespérées de faire paniquer la population afin d’atteindre leurs desseins funèbres», a-t-il rappelé.
Toutefois, le vote par anticipation des militaires s’est tenu dans le calme et aucun incident n’a été rapporté malgré une situation sécuritaire très préoccupante.
Cependant, selon une source, les opérations de vote par anticipation se sont déroulées dans les casernes et les camps sur toute l’étendue du territoire national, à l’exception de la ville de Kidal, où les militaires du camp de l’armée malienne reconstituée n’ont pu voter. Pour rappel, les ex-rebelles qui tiennent toujours cette localité sont opposés au projet de constitution. Malgré les différentes tentatives de médiation, ces derniers ont rejeté la tenue de ce scrutin. Ils ont demandé plutôt le report de ce scrutin. Les motifs évoqués par eux, c’est que leurs préoccupations n’ont pas été prises en compte dans le projet de nouvelle constitution. Donc, ils ne se reconnaissent pas dans ce projet de constitution. En plus de ces mouvements armés, une bonne partie de la société civile de cette ville a également rejeté la tenue de ce scrutin.
Moussa Sékou Diaby
Source : Tjikan