C’est la précision faite par le ministre de la Sécurité et de la protection Civile, lors d’un point de presse qu’il a animé le mardi 22 décembre 2015 dans son département.
Au cours de ce point de presse, le ministre a expliqué un peu l’état d’urgence, les conditions dans lesquelles il peut être décrété et les raisons qui ont poussé le gouvernement à prendre cette mesure depuis le 21 décembre pour une durée de dix jours. Pour le ministre Traoré, l’Etat d’urgence est prévu par une loi de 1987 qui consiste à donner plus de pouvoirs aux autorités administratives pendant une durée bien déterminée. Il permet aux pouvoirs publics de faire face à une situation d’insécurité générale, et de menace imminent. Il est considéré à la fois comme une mesure préventive mais aussi restrictive de liberté de mouvement des populations.
Dans ces propos le ministre de la sécurité a laissé entendre que si le gouvernement à décrété cette mesure, c’est pour faire face à une menace sécuritaire imminente qui plane sur le Mali et l’ensemble des pays de la sous région ouest Africaine. Selon le colonel major Salif Traoré : « l’Etat d’urgence ne veut pas dire que tout doit s’arrêter… »
Contrairement à la rumeur qui circulait, le ministre a précisé que l’Etat d’urgence n’a pas été décrété pour empêcher la célébration du Maouloud ou de Noël mais plutôt octroyer plus de moyens aux forces de sécurité afin qu’elles puissent accomplir leur mission régalienne. Dans ce cas certains attroupements peuvent être interdits s’ils sont jugés dangereux par les autorités administratives ou encore certains lieux suspects peuvent être perquisitionnés à tout moment sans l’aval des propriétaires. Il a demandé aux citoyens de coopérer avec les agents de sécurité en dénonçant tout individu suspect, et à souhaité bonne fête de fin d’année à tout le monde
Source: Le Debat