A l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré, le vendredi 9 juillet dernier, la Journée Internationale sans armes. Pour l’occasion, le Secrétariat permanent de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre a animé une conférence de presse, au cours de laquelle il a invité la population à l’aider à atteindre les objectifs assignés.
En effet, selon le Colonel-major Nèma Sagara, » ce sont des millions d’armes qui circulent illicitement dans le monde entier aux mains des civils. Le Sahel est devenu un creuset d’armes et le Mali n’échappe pas au phénomène « .
Berceau des grands empires et de royaumes guerriers, le Mali, selon la Secrétaire permanente de la lutte contre la prolifération des armes et de petit calibre, a toujours connu la présence d’armes dans les familles. Ces armes, généralement, ne présentaient pas de menaces avant, car les détenteurs n’avaient aucune autre arrière-pensée que de manifester leur virilité. Mais force est de constater, depuis des années, avec les rebellions successives et à partir de 2011 avec la crise libyenne et 2012 avec la crise que connait le Mali, la possession d’armes par les civils, dont des armes de guerre (des armes réservées uniquement à nos forces de défense et de sécurité) est devenue un phénomène courant avec la prolifération des milices et des groupes d’autodéfense pour se défendre contre les groupes armés terroristes.
Pour lutter contre ce phénomène, le Secrétariat permanent de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre, selon Colonel-major Nèma Sagara, organise des séances de sensibilisation des communautés sur le danger des armes, l’encadrement des artisans fabricants d’armes, l’appui du gouvernement à disposer d’instruments juridiques pour le contrôle des armes et même la bonne gestion des stocks nationaux d’armes, l’incitation des communautés à se débarrasser volontairement de leurs armes ou à les régulariser par l’obtention de permis de port d’armes. » Nous savons que notre tâche n’est pas du tout facile avec la généralisation de l’insécurité. Mais nous avons foi et confiance que si tout le monde comprenait notre message et allait dans le sens de nos recommandations, le Mali se déferait de ces armes qui circulent illicitement et qu’il ferait bon vivre au sein des communautés comme jadis cela a toujours été le cas au Mali « , a-t-elle déclaré. Avant d’inviter les médias à aider le Secrétariat pour l’atteinte de ses objectifs, notamment en sensibilisant la population.
Ramata S Keita
Source: l’Indépendant