Dans le cadre de la Semaine Nationale de la Réconciliation (SENARE), une conférence débat a eu lieu, le vendredi 16 septembre 2022, à la Faculté des sciences économiques et de gestion de Bamako. Cette conférence débat était animée par Dr. Harouna Barry, qui a développé le thème : « la diversité à l’inclusivité, les fondements d’un Mali dans sa diversité », et par le Pr. Inamoud Ibny Yattara, qui a développé le thème : « vivre ensemble et brassage culturel ». Ladite conférence a enregistré la présence du Ministre de la Réconciliation, de la paix et de la cohésion sociale, chargé de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, Colonel Major Ismaël WAGUE ; du vice-recteur de l’Université des sciences sociales et de gestions de Bamako (USSGB), Pr. Salif Ba ; du secrétaire général du comité AEEM (Association des Elèves et Etudiants du Mali) de la FSEG, Niama Koné ; et un parterre d’étudiants. Au cours de ladite conférence, le ministre Wagué a fait savoir que « la meilleure façon de trouver la solution à un conflit, c’est d’en parler ».
Après les mots de bienvenue du vice-recteur de l’Université des sciences sociales et de gestions de Bamako (USSGB), Pr. Salif Ba, le Ministre de la Réconciliation, de la paix et de la cohésion sociale, chargé de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, Colonel Major Ismaël WAGUE, a indiqué que la meilleure façon de trouver la solution à un conflit, c’est d’en parler. Et de préciser que le meilleur vecteur de la paix, c’est la jeunesse. Selon lui, la jeunesse constitue un maillon essentiel dans un Etat comme le Mali. En outre, il dira que la jeunesse est un maillon essentiel pour la paix et la réconciliation au Mali. En marge de la dite conférence, un don de sang s’effectuait dans l’enceinte de la faculté et a permis de collecter plus de 20 poches de sang. Le Ministre de la Réconciliation, le Colonel-Major Ismaël WAGUÉ, a rappelé aux étudiants dans son intervention que « donner son sang, c’est sauver une vie et surtout un acte citoyen qui a toujours permis de sauver des vies ». A cet effet, il a invité les étudiants à toujours donner leurs sangs pour d’autres citoyens qui sont dans le besoin. Pour sa part, le secrétaire général du comité AEEM (Association des Elèves et Etudiants du Mali) de la FSEG, Niama Koné, a indiqué que la réconciliation passe par le respect des droits de l’Homme.
Après les différentes allocutions, les deux conférenciers ont fait leur exposé. Ainsi, Dr. Harouna Barry, qui a développé le thème : « la diversité à l’inclusivité, les fondements d’un Mali dans sa diversité », a fait savoir qu’il faut promouvoir un développement durable au Mali. Pour lui, aucune communauté ne doit être écartée. « Le Mali a besoin d’honneur et de dignité et tout doit être fait pour arriver à cela. C’est dans ce Mali qu’on va trouver la paix et le développement. Personne ne doit prendre une arme contre l’Etat du Mali. Il ne doit pas y avoir d’accord contre l’Etat. Combien de Maliens sont morts depuis 2012, ça suffit ! », a-t-il dit.
Pour sa part, le Pr. Inamoud Ibny Yattara, qui a développé le thème : « vivre ensemble et brassage culturel », a mis l’accent sur la paix, la réconciliation, la diversité, l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Selon lui, il y a des choses qui ne favorisent pas la réconciliation comme des mots assez forts. Pour lui, le vivre ensemble implique obligatoirement la prise du risque. « Il y a des valeurs qu’on doit intégrer dans notre système éducatif. Nous avons des valeurs qu’il faut pérenniser », a-t-il dit.
Lors des débats, les uns et les autres ont évoqué le SINANKOUYA (Cousinage à plaisanterie) aussi bien que les langues qui sont importantes dans le cadre de la réconciliation au Mali. Au cours de cette conférence débat, il ya eu la prestation en Slam de Sayon Nana Traoré.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain