Le décret présidentiel régule aussi bien la culture que le commerce à des fins strictement thérapeutiques.

Ce décret permet l’octroi de licences pour la possession de semences de cannabis, de marijuana, ainsi que sa culture.

Cette utilisation est autorisée en Colombie depuis une loi de 1986. Mais, faute de réglementation, il n’était pas possible de permettre la production légale à grande échelle.

Le procédé sera tout de même très réglementé. Les cultivateurs devront désormais demander une licence auprès du Conseil national des stupéfiants.

De leur côté, les fabricants de produits dérivés et les exportateurs de médicaments à base de cannabis devront être agréés par le ministère de la Santé.

La police sera également habilitée à contrôler les cultures, les unités de transformation ainsi que les entrepôts de stockage.

Avec ces mesures, le président colombien a rappelé que la lutte contre le trafic de drogue restait une priorité.

Dans un discours télévisé, Juan Manuel Santos a dit que cette action placerait la Colombie à l’avant-garde des efforts visant à surmonter la maladie.

“Nous venons de franchir une étape très importante pour aider la Colombie à se joindre à la lutte contre la maladie, et nous le faisons à travers un nouveau décret qui vise à tirer le meilleur parti de ce que le cannabis a à offrir pour améliorer la vie des gens “, a indiqué le président Santos.

Il a insisté sur le fait que le décret n’a pas contredit les engagements internationaux du pays sur le contrôle des drogues.

“Permettre l’usage médical du cannabis ne signifie pas aller dans la mauvaise direction. Ce n’est pas contre nos engagements internationaux pour contrôler les médicaments, ou contre notre politique de lutte contre le trafic de drogue’’, a tenu à rassurer le président colombien.

Source: BBC