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Collectif National des Enseignants Chercheurs du Supérieur (CNECSUP) : « Le collectif exige le paiement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires et des frais de taches liés aux examens… »

Le Collectif National des Enseignants Chercheurs du Supérieur a organisé une conférence de presse ce mercredi 9 septembre à la Faculté de Droit Public, ex ENA Centrale. Conférence animée par son Secrétaire Général, Sékou Amadou Traoré, le CNECSUP exige le paiement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires et des frais de taches liés aux examens.

En présence d’éminents chercheurs de ce pays, le CNECSUP opte pour une vision lumineuse de la cherche au sein de nos Universités. La création de cette nouvelle entité de lutte pour la défense des droits des enseignants-chercheurs répond sans l’ombre d’un doute à leur souci de rassembler le corps des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de notre pays. Pour ce faire, les Enseignants-Chercheurs du Mali regroupés au sein du collectif CNECSUP ont, à travers ce point de presse, fait des propositions par une feuille de route relative à leurs préoccupations vers une redynamisation pacifique, collégiale et démocratique du Comité Exécutif Nation du Syndicat de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (CEN-SNESUP). Des doléances qui renvoient au : paiement immédiat et intégral des arriérés d’heures supplémentaires et des frais de taches liés aux examens au titre des années universitaires 2017-2018, 2018-2019 et 2019-2020 dans les IES ; l’application immédiate de l’article 66 du statut des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur avant fin novembre 2020 avec appel à partir du 1er janvier 2020 ; la convention de signature de la nouvelle grille indiciaire avec indice plafond à 5000f et la revalorisation des primes, indemnités à hauteur de 500% à compter de janvier 2021.

Cette augmentation indiciaire s’inscrit conformément dans la droite ligne des recommandations du RESAO via un programme d’harmonisation de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest ; le recrutement massif et régulier d’enseignants-chercheurs suivi d’opérationnalisation sans condition du personnel affecté dans les institutions d’enseignement supérieur pour pallier le manque considérable. Le collectif exprime son indignation face au retard pris dans l’affectation et la répartition des médecins enseignants chercheurs recrutés en 2017 ; l’uniformisation et l’extension des fonds du programme de formation des formateurs (PFF) aux grandes écoles et instituts pour le financement des thèses ; la mise en place à disposition d’un passeport de service au profit du personnel enseignants chercheurs avant la fin juin 2021 ; des dispositions particulières pour le campus universitaire de Kabala en matière de sécurité et de transports pour le travailleur (plusieurs cas d’accidents et d’attaques par des hommes armés sur la route) ; un projet d’élaboration d’un cadre juridique pour les enseignants-chercheurs et l’espace universitaire pour leur protection et leur sécurisation dans l’exercice de leur fonction avant fin 2021.

Le collectif des Enseignants Chercheurs du Mali est né à la suite du manque de dynamisme du syndicat mère à savoir le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNESUP). Ses membres de CNECSUP justifient par ailleurs ce choix s’explique par : le refus de CEN-SNESUP de revendiquer l’article 66 et l’indice 3000 au bénéfice de tous les enseignants-chercheurs ; la fin de mandat du CEN-SNESUP depuis 2012, qui entrave les revendications dans les doléances des enseignants-chercheurs du Mali ; l’inaction du CEN-SNESUP pour la défense et l’intérêt des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur du Mali ; la volonté manifeste du CEN-SNESUP à substituer les heures supplémentaires en indemnités mensuelles, qui est de nature à récompenser les moins méritants ; l’amateurisme du CEN-SNESUP dans la substitution des frais d’encadrement en indemnités spéciales d’encadrement, qui pénalise le bon fonctionnement de l’IPU (ex-ISFRA) et de l’EDSTM (École Doctorale) ; l’irresponsabilité avérée du CEN-SNESUP au recrutement statutaire des enseignants-chercheurs, qui impacte sur la qualité de la formation ; l’insouciance du CEN-SNESUP face à la non-opérationnalisation des enseignants chercheurs dans le cadre de la biappartenance pour résorber le manque criard du personnel enseignant chercheur dans les IES (FMOS, FAPH, INFSS, USJPB et autres).

L’objectif du CNECSUP c’est surtout de mener cette lutte à bout en poussant le CEN-SNESUP à aller au congrès pour un nouveau bureau légal et légitime. Cela va donc : légitimer et crédibiliser le SNESUP aux yeux de nos partenaires stratégiques ; fédérer l’ensemble des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique sous la coupole ; revaloriser le corps enseignant chercheur dans sa splendeur.

Enfin, le collectif exige l’organisation du congrès statutaire au plus tard fin octobre 2020 et la mise en place des comités dans les universités, grandes écoles et instituts avant la fin de l’année.

 

Moriba DIAWARA

Source: Le combat

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