Le lundi, 03 octobre 2022 s’est ouverte dans l’après-midi, la session d’octobre communément appelé session budgétaire su Conseil National de la Transition. Elle était placée sous la présidence du Colonel Malick Diaw. Pour l’occasion, le président du CNT de la Guinée, honorable Dansa Kourouma, accompagné d’une forte délégation a effectué le déplacement afin de prendre part à la dite session. L’ouverture s’est déroulée en présence du Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maiga, les présidents des Institutions du Mali et plusieurs membres du Gouvernement.
Après le discours de fraternité du président du CNT guinéen, le président Diaw a rappelé que certainement, le 10 juillet 2022, nos Forces de défense et de sécurité ont arrêté à l’aéroport de Bamako 49 soldats ivoiriens suspects, présentés comme des éléments nationaux de soutien. Les négociations diplomatiques ont conduit à la libération, pour raison humanitaire, des 3 femmes du groupe le 3 septembre dernier. Cette obscure affaire qui continue de susciter beaucoup d’interrogations exige désormais de la MINUSMA une plus grande clarté et une plus grande coordination avec les autorités maliennes dans la conduite de ses opérations particulièrement les conditions de déploiement et de rotation des troupes onusiennes sur le territoire malien ainsi que la gestion des éléments nationaux de soutien.
‘’Depuis cet évènement, qu’est-ce qu’on n’a pas vu et entendu ? Il faut qu’on sache que le Mali, de tout temps, a été un pays pacifique, mais les Maliens ne sont pas dupes. Notre pays est toujours disposé au dialogue et ne demande qu’à collaborer dignement, en toute légalité, avec l’ensemble de ses partenaires dans le strict respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale’’, explique le président du CNT.
A ses dires, l’intersession qui s’achève a été principalement marquée par la restitution de la nouvelle loi électorale à travers le pays. Cette activité majeure réalisée pendant près de deux mois a permis à nombre de nos concitoyens, de Kayes à Kidal, d’être édifiés sur les enjeux de la loi électorale, l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) ainsi que d’autres aspects spécifiques relatifs à l’organisation et à l’encadrement des opérations électorales et référendaires. Il me plait, à ce propos, de remercier franchement tous les partenaires qui nous ont accompagnés dans le cadre de cette restitution.
S’agissant de l’ordre du jour de la présente session ordinaire, ‘’il sera principalement consacré à l’examen du projet de loi de finances 2023. Le vote du budget d’Etat, faut-il le souligner, constitue un moyen privilégié pour le Parlement de contrôler, d’une part, les recettes de l’Etat à travers le système d’imposition des citoyens et, d’autre part, les dépenses publiques en veillant à leur pertinence et l’orientation des ressources financières disponibles. Outre la loi de finances 2023, d’autres projets de loi sont déjà inscrits dans notre tableau de saisines. Il s’agit, entre autres, du projet de loi de finances rectificative du budget 2022, de la loi de règlement du budget d’Etat 2018, du projet de loi fixant les règles générales relatives à la réparation des préjudices causés par les violations graves des droits de l’Homme, des projets de loi portant respectivement création de la Direction de la Justice militaire, de la Direction centrale du Service de santé des Armées, de la Direction générale des Douanes et de la Société de recherche et d’exploitation des ressources minérales du Mali ainsi que du projet de loi relatif à la modification du Statut des fonctionnaires des Collectivités territoriales’, a-t-il laissé entendre.
Bréhima DIALLO
Source : 22 Septembre