La clé de répartition pour la formation du Conseil National de Transition attise des crispations au sein de la classe politique qui se retrouve avec 11 sièges sur les 121 places. Pour le Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Lieutenant-Colonel Abdoulaye MAIGA, cela s’explique par le fait que le CNT est l’organe législatif qui doit redéfinir les règles de la conquête du pouvoir.
Selon un décret publié le 10 novembre, les militaires disposent de 22 places et les partis politiques ont 11 sièges. Cette répartition, selon la classe politique, est une atteinte à la démocratie. « Ils veulent enterrer la démocratie malienne. Vous pouvez me dire où se trouve la représentativité ici ? », se désole Housseini Amion Guindo, patron du parti CODEM.
Pour le Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, le mode de désignation des membres du CNT est un processus réfléchi. « L’objectif ultime d’un parti politique est la conquête du pouvoir. L’une des attributions du CNT est de redéfinir les règles devant régir la conquête du pouvoir. Alors, il serait assez risqué de donner une primauté aux acteurs dont l’objectif est la conquête du pouvoir dans cet exercice de redéfinition des règles devant régir la conquête du pouvoir », a-t-il expliqué.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews