Les jeunes de la Communauté des Pratiques de Lutte Contre la Corruption (CPLC) ont organisé la semaine de la jeunesse contre la corruption, avec l’appui financier du projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres (LUCEG) et de l’ Ambassade du Canada au Mali. Ces jeunes ont fait de cette lutte leur cheval de bataille et sont déterminés à freiner le fléau. Ils l’ont fait savoir lors de la clôture de la 6e édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption, le lundi 07 mars 2022 à l’hôtel Sheraton, en prenant des recommandations fortes.
« Les jeunes et les femmes sont les plus touchés par les conséquences de la corruption et ne doivent point accepter d’être des vecteurs de transmission de ce mal qui nous ronge et continue de nous plonger dans le trou », a expliqué la présidente de la Communauté des Pratiques de Lutte Contre la Corruption (CLPC) Mme Marietou Sénou Traoré. « Plus de doute qu’à la sortie de cette 6ème édition, chacun de nous ici présent sera désormais un relai du meilleur accompagnement possible des autres dans la lutte contre la corruption qui est un véritable obstacle au développement socioéconomique et durable de notre pays, va semer et faire germer le slogan ‘’la corruption ne passera pas par moi’’ », a-t-elle déclaré. Le Directeur du projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres (LUCEG), Jean Paul Riverain, a, dans ses propos, fait ressortir les énormes pertes occasionnées par le phénomène de la corruption et a convié les jeunes à faire de la lutte contre la corruption leur priorité. Il a annoncé que durant une longue semaine, des jeunes de Bamako et d’autres villes du Mali ont été imprégnés des méfaits du phénomène qui entrave le développement du pays et qu’une implacable lutte permettra de faire sauter le verrou et de promettre un bel avenir au Mali. Le chef de la coopération de l’ambassade du Canada au Mali, Alexandre Mc Gill, a renouvelé la ferme intension de son pays dans l’accompagnement du Mali dans la lutte contre la corruption qui, selon lui, est un mal insidieux qui n’épargne personne, aucun pays. Il a invité les jeunes à ne jamais baisser les bras dans cette lutte. Plusieurs recommandations fortes ont été formulées à la fin de la semaine dans le but d’asphyxier le mal comme la mise en place d’une multitude de structures de suivi du respect des lois et procédures appuyées par celles qui dénoncent tout acte de fraude en s’assurant de l’applicabilité des peines requises ; la réactualisation du code de déontologie et le statut particulier des magistrats par l’adoption de sanctions sévères (rétrogradation, radiation …) en cas de corruption avérée du magistrat ; la moralisation du recrutement des magistrats et tous les auxiliaires de justice ; la protection des membres de la communauté des Pratiques de Lutte Contre la Corruption (CPLC) ; l’intensification des actions de sensibilisation des citoyennes et citoyens etc.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain– Mali