Le monde du travail s’est réuni pendant six (6) jours du lundi 17 au samedi 22 octobre 2022 au Centre International des Conférences de Bamako (CICB) pour trouver une solution définitive sur l’ébullition du front social. L’objectif de cette conférence sociale dans le domaine du travail est d’identifier les moyens et mécanismes permettant d’aboutir à une stabilité sociale durable. A la fin de cette rencontre, des recommandations ont été formulées pour apaiser le climat social.
Le gouvernement de la transition œuvre pour trouver un climat social apaisé afin de relancer l’économie nationale. Dans l’axe N°4 du Programme d’Action Gouvernementale (PAG), le gouvernement de transition fixe comme objectif : « assurer la stabilité sociale ». Parmi les actions prioritaires inscrites pour l’atteinte de cet objectif, il y a l’adoption d’un pacte de stabilité sociale, sécuritaire et de croissance. Or la relance économique par le gouvernement de transition voulue par le gouvernement de transition ne peut être obtenue sans un climat serein sur les lieux de travail et sans l’application effective des organisations syndicales d’employeurs et de travailleurs dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques nationales.
La synergie d’actions tant recherchée à travers l’organisation d’une conférence sociale dans le domaine de travail permettra aux différents acteurs d’asseoir les bases d’un dialogue social revitalisé, tout en faisant le diagnostic des causes réelles de la détérioration du climat social afin d’adopter des réformes idoines en faveur des réformes idoines en faveur d’un développement socioéconomique durable. C’est en considération de cet objectif que le gouvernement de transition, en collaboration avec le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) et les organisations syndicales de travailleurs, a décidé d’organiser une conférence sociale dans le domaine du travail avec l’appui technique du Bureau International du Travail (BIT). Cette conférence sociale sur le travail permettra d’éviter les grèves intempestives qui font que retarder le Mali. Le gouvernement veut aller droit au but en trouvant un accord définitif d’où l’organisation cette rencontre entre les travailleurs public et privé du Mali.
Malgré les efforts du gouvernement pour améliorer les conditions de travail dans le secteur public et privé notamment leur participation remarquable aux travaux de révision ou d’élaboration de certaines conventions collectives des organisations syndicales d’employeurs et de travailleurs entre les principaux acteurs du monde de travail pour résoudre les questions économiques et sociales importantes, promouvoir la bonne gouvernance et favoriser la paix et la stabilité sociale et économique. Le climat social n’est pas serein à hauteur de souhait et les organes du dialogue social mis en place, peinent à prévenir ou à régler les conflits de travail. En termes de statistique, le ministère du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social et ses services centraux et déconcentrés ont enregistré pour les secteurs public et privé, au total 78 préavis de grève en 2018, 114 en 2019, 125 en 2020 et 67 en 2021.
Cette conférence sociale permettra de trouver un accord définitif entre l’Etat et les travailleurs public et privé.
Diakaridia Sanogo
Source: L’Informateur