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Circulation alternée à Bamako: la mesure ne fait pas l’unanimité

La circulation alternée n’est pas appréciée par tout le monde à Bamako. La mesure est d’ailleurs à l’origine de conflits entre les transporteurs de Sotrama. Beaucoup d’entre eux passent des heures à se disputer afin de se frayer un chemin pour arriver à leurs destinations. Pour ces transporteurs de Sotrama, cette modification du trajet ne leur convient pas. Ils demandent à l’État de revoir ce projet afin qu’ils puissent mener à bien leur travail. 

 

Que ce soit le matin ou le soir à la descente, les transporteurs de Sotrama de Bamako se plaignent de la circulation alternée mise en vigueur depuis quelques jours. Le changement des routes à double sens en une seule voie engendre des conflits entre les transporteurs eux-mêmes, explique ce conducteur de Sotrama en commune I, sous anonymat.

« Chaque transporteur a une ligne bien déterminée. Donc, tu ne peux quitter ta ligne et te mettre sur la ligne d’un autre transporteur », affirme-t-il. Selon lui, il y a plus de 60 transporteurs qui ont déjà arrêté le travail. « On fait beaucoup de détours pour arriver à destination et les routes empruntées sont très étroites », confie-t-il à la fin.

Outre les transporteurs, d’autres usagers dénoncent la même situation. Selon plusieurs d’entre eux, cette mesure n’est pas du tout une bonne chose. Pour Keïta Zenaitou, qui doit chaque jour traverser le pont pour venir travailler à la rive droite. Elle explique qu’elle a beaucoup du mal avec cette nouvelle mesure. « Ce matin en venant, j’ai eu beaucoup de difficulté. J’ai emprunté un mini bus. Arrivée au niveau du quartier Hamdallaye, la circulation était terrible, on ne pouvait pas passer », regrette-t-elle.

Cependant le commandant adjoint de la compagnie de la sécurité routière Sory Ibrahima Sangare , pense le contraire. Il affirme qu’à la longue, les bamakois vont s’habituer à cette mesure. « Le début de toute chose est difficile. On leur demande d’être indulgents avec les agents sur le terrain », affirme-t-il. Même si l’Officier de police reconnaît que « ça fait du mal d’apprendre lorsqu’on veut traverser le fleuve que le sens est interdit ». Toutefois selon lui, ces frustrés doivent aussi penser aux millions de personnes à qui profite la mesure.

Cette initiative qui a commencé le 19 août dernier dure 1an. Elle mobilise plus de 600 agents sur les 5 grands altères de la capitale.

Source : Studio Tamani

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