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Circulation à Bamako: l’intolérance au seuil de l’intolérable

La circulation routière à Bamako est devenue une véritable anarchie où l’intolérance a atteint le seuil de l’intolérable. Il n’est plus question pour les usagers d’attendre les policiers en cas d’accrochage. C’est par chaudes empoignades langagières et parfois physiques que nombreux essayent de régler leur différend là où une assurance à une pleine mission.

Il est vrai que la plupart des routes de la capitale malienne sont dans un état déplorable. Toutefois, il faut le reconnaître bon nombre d’accidents sur nos routes sont dus à des excès de vitesse, mais surtout à l’incivisme qui provoque le plus souvent la colère chez certains usagers. Ce qui fait qu’il n’est pas rare de voir des altercations en plein milieu de la route provoquant des embouteillages inutiles. Des chefs de familles qui se donnent en spectacle, à travers des injures grossières ou la bagarre.

En réalité, il faut dire que ces comportements sont à l’image de la mauvaise éducation au niveau de la famille et de l’école où les notions de tolérance, le respect de soi et de l’autre, et de civisme étaient enseigné à tout le monde.

« Les jeunes maliens d’aujourd’hui ont besoin de cette éducation civique et morale et la connaissance de certaines règles de la vie en public. Ce qui parait impossible avec la nouvelle génération de jeunes. Les agents de sécurité, en charge de réglementer la circulation, ne respectent personne et ne peuvent donc imposer le respect de la loi. Ceux qui connaissent leurs droits et devoirs ne peuvent non plus tolérer certaines atteintes à leurs droits, et n’hésitent pas à se faire justice eux-mêmes », soutient M Traoré, un usager de la circulation.

Quant à M. Doumbia, il juge ces intolérances comme les conséquences de la pauvreté, du manque d’éducation et l’inégalité dans le partage des biens : « De nos jours, il suffit d’une petite action pour énerver le malien dans la circulation. Nous sommes tous sur les nerfs et le manque d’éducation et de tolérance y apporte son grain de sel. La pauvreté empire le phénomène en nous rendant beaucoup de maliens aigris, envieux et jaloux. La preuve, si par malheur, un conducteur de voiture touche à un motocycliste, il se verra insulté, souvent battu sans un constat au préalable », a-t-il fait savoir.

ADAM DIALLO.

 

Source: Bamakonews
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