Les comités syndicaux du CHU Gabriel Touré avaient annoncé une série de grève pouvant aboutir à une grève illimitée si leurs points de revendication ne sont pas satisfaits. Après les premières grèves sans suite favorable, les syndicats de la santé du CHU Gabriel Touré ont finalement décidé d’entamer la grève illimitée le lundi 27 décembre 2023. Mais contre la grande douleur des malades et leurs proches ces séries de grèves constituent une vache faitière pour les détenteurs des cliniques privées
Le syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille SNS-AS-PF et le Syndicat Autonome des Cadres Médicaux conformément, à leur préavis de grève avaient entamé une série de grèves dont la première phase était de trois jours allant du 08 au 10 février 2023. La deuxième phase de 4 jours, du lundi 13 au jeudi 16 février 2023 et une troisième phase de 5 jours allant du lundi 20 au vendredi 24 février 2023.
Le lundi 27 février, le personnel du CHU Gabriel Touré a enchainé avec la grève illimitée, car selon eux, les points de revendications ne sont pas satisfaits.
Depuis, l’hôpital est vidé, pas de personnel de soins pour assurer les prises en charge des patients. Seul le service minimum est assuré par quelques agents de garde. Et, ces services minimums concernent les cas d’urgences, les cas d’accidents et les soins apportés aux femmes enceintes.
En entament cette grève, les comités syndicaux ont mis en exergue six points de revendication qui peuvent se résumer à quatre grands aspects, à savoir : l’amélioration des conditions des soins d’hospitalisation (mettre dans les bonnes conditions les patients), amélioration des plateaux technique (mettre à la disposition du personnel du CHU des matériels nécessaires pour la prise en charge des patients), mettre à la disposition de l’hôpital des personnes qualifiées et mettre les personnels travaillant à l’hôpital Gabriel Touré dans leurs droits.
Pour rappel, le CHU du Point-G est aussi en grève depuis plus de deux semaines. Donc les deux Centres hospitalier, les plus grandes du Mali sont en grève. Une situation qui profite aux détenteurs des cliniques privées dont la plupart travaille également dans les établissements publics, car d’après nos enquêtes, les patients du public sont fréquemment transférés dans les cliniques privées par ces mêmes personnels pour des analyses ou autres soins souvent possibles sur place. Chose qui est très mal perçue par la population qui qualifie cet acte de « trahison » puisque ne concoure pas à soigner les patients mais plutôt à remplir sa poche.
Face à cette situation qui fait souffrir la population dont la majorité manque de moyens pour se soigner dans une clinique privée, le ministère de la santé et du Développement social est interpelé pour organiser une rencontre avec les syndicats du CHU Gabriel Touré et celui du CHU du Point-G, pour qu’ensemble ils puissent parvenir à un accord pour le bonheur de la population lambda.
Tioumbè Adeline Tolofoudié
Source: LE PAYS